L'histoire :
Sur une planète lointaine, le Cobra-la est une organisation qui fait régner la terreur sur son peuple. Sous l’égide du tyran reptilien, le seigneur Globulus, un certain Cobra Commander va être envoyé sur Terre pour récupérer une nouvelle source d’énergie surpuissante : l’Energon. Car dans les sous-sols de Cobra-la est retenu prisonnier un mystérieux robot géant, alimenté par cet Energon et qui lui donne pouvoir…de Transformation. Arrivé dans les Everglades, Cobra ne va pas y aller avec le dos de la cuillère pour arriver à ses fins. Il va devoir affronter une bande de trafiquants d’Energon qui va l’amener à rencontrer un certain Destro, chef surpuissant de M.a.r.s. Industry. Lui qui fut un émissaire au service du Cobra-la, va finalement avoir des ambitions plus personnelles.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Remontons aux origines de Transfomers et GI.Joe, voulez vous ? A la base, ce sont deux licences de jouets Hasbro créées pour vendre des petites voitures robots et des gros bonhommes musclés aux enfants du monde entier et au passage, renforcer le soft power américain. Peu importait alors à l’industriel de penser à un scénario développé pour ses personnages et il faut l’avouer l’histoire est assez crétine à la base : des gentils et des gros méchants qui sont méchants, parce qu’ils ne sont pas gentils. C’est alors un tour de force de trouver de l’épaisseur à ses personnages déclinés en dessins animés et autres films. Avec l’Energon universe, Kirkman remet tout à plat et souhaite élever le niveau. Cobra Commander a alors la lourde tâche de trouver une origin story au vilain des GI Joe, Cobra, dont on se sait fichtre rien. Joshua Williamson s’en sort pas si mal avec cet ouvrage qui installe les pions de la future confrontation avec les GI Joes et les Transformers. En faisant un récit qui lorgne vers le récit d’horreur (soft), Williamson nous renseigne un peu plus sur cet être insondable, empli d’une violence vengeresse, mais reste malgré tout à la surface de sa psychologie. On se console avec les dessins punchy du jeune Andrea Milana, illustrant parfaitement les scènes d’actions violentes qui lorgnent vers le Sean Murphy’s style. Un (court) album dispensable pour la compréhension du nouvel univers de Kirkman mais qui ravira les complétistes.