L'histoire :
Période difficile pour Superman : à cause des monstres Pharm et Graft, il n’a pas pu entendre ce qu’il se passait sur terre. Et Lex Luthor en a fait les frais. Salement d’ailleurs. Il a pris une véritable dérouillée car l’ancien génie de Metropolis est enfermé à la prison de Striker. Superman se culpabilise énormément et le message que fait passer la journaliste Leslie Willis, une toute nouvelle fraîchement recrutée par sa compagne Lois Lane, est tout sauf amical. Elle reproche clairement à l’Homme d’Acier de ne plus être capable d’assurer la sécurité de la ville. A moins qu’il n’ait fait exprès de laisser son pire ennemi en difficulté… Il en faut plus pour atteindre Clark Kent et il a beaucoup d’autres choses à penser en ce moment. Notamment résoudre le problème que les monstres ont abordé : le Projet Enchaîné. Lex Luthor a un sérieux cadavre dans le placard et personne n’a réussi à percer à jour ce sombre secret. Superman n’a pas le choix. Il va être obligé d’utiliser la ressource que lui a laissée Lex en personne : son entreprise devenue « Supercorp » ! Il rend donc visite à Mercy et lui demande comment accéder aux dossiers secrets de son ancien patron. Lex Luthor a laissé une archive un peu spéciale pour des questions délicates. Mais ce qu’il va trouver risque de ne pas forcément lui plaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures de Superman continuent dans le tome deux de la maxi série Dawn of. Dans ce tome assez volumineux, trois parties sont proposées. La première, scénarisée par Joshua Williamson, reprend le premier opus et poursuit sur la lutte entre Superman et les affreux méchants Pharm et Graft. Une suite plutôt classique avec quelques rebondissements spectaculaires et de l’action plutôt musclée. La deuxième reprend le même fonctionnement que toutes les autres séries Dawn of, à savoir la parenthèse consacrée à l’event Knight Terror. Balayons rapidement cette énième intrusion de l’horreur dans l’univers super-héroïque. Le procédé répétitif lasse sérieusement et ne présente finalement aucun intérêt à part celui de mélanger des genres fictifs que rien ne rassemblent en apparence. La dernière partie est orchestrée par l’excellent Phillip Kennedy Johnson. On reconnaît tout de suite sa patte dès le début de l’intrigue avec une scène choc où Clark Kent mène l’interview la plus difficile de sa carrière. Le démarrage annonce du très lourd avec une grande touche épique qui caractérise le style de Johnson. Malheureusement, et même si l’ensemble est bien mené, certains passages sont très exagérés et à la limite de l’extravagant. Comme pour le premier récit, on tente à tout prix de faire dans l’originalité et dans des scènes coup de poing mais parfois, le trop est l’ennemi du bien. Ainsi, certaines idées suffisent à détruire la fiction comme un Superman en armure de chevalier ou pire encore… en cow-boy propulsé dans le Far West ! Le projet trop démesuré s’accompagne également de beaucoup d’artistes différents et, comme souvent dans ces cas là, le résultat est hétéroclite et l’on passe du très beau à du insipide ou du pas très esthétique. Superman n’est pas vraiment bien remis de son passage dans le Warworld…