L'histoire :
Un homme encapuchonné se cache de tous et particulièrement du soleil. Il arrive devant le Hall de Justice, non sans jeter des regards inquiets derrière lui. Il court, pensant être suivi, mais il est renversé par une voiture. Les passants regardent avec horreur l’homme se relever, la capuche baissée dévoilant un corps étrange. Il brûle littéralement au contact du soleil et il semble bientôt mourir... quand une lumière verte l’entoure et le protège. Green Lantern est là et il fait rapidement rentrer l’inconnu dans les locaux prestigieux. L’homme dit s’appeler Andrew et il explique à Hal Jordan qu’il est un vampire ! C’est le moment que choisit Zan pour rentrer à l’infirmerie et découvrir cet étrange personnage. Le jeune super héros semble fasciné par son histoire mais Green Lantern aimerait qu’il raconte la véritable raison de sa venue. Andrew explique alors que le monde vit un immense danger. La Reine du sang Mary était une cheffe éclairée et bienveillante et elle permettait de maintenir l’équilibre et la paix entre vampires et humains. Mais un jour, elle a été assassinée. Andrew a mené l’enquête péniblement, mais à force d’indices et d’interrogatoires, il a fini par trouver qui était le coupable : un membre de la Légion Fatale. Il s’est alors rendu dans leur QG, mais il ne s’imaginait pas le spectacle terrifiant qui l’attendait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2019, le projet DCeased avait fait date chez DC Comics en faisant un véritable carton. Même si Marvel avait déjà créé le concept avant la Divine Concurrence avec Marvel Zombies, le projet de Tom Taylor avait toutefois facilement contaminé tous les lecteurs. Alors, pour aller sur un terrain quasi similaire tout en empruntant un chemin que la Maison des Idées n’avait jamais osé explorer, on nous ressert les couverts d’une série crossover de grande envergure à la sauce fantastique qui bouscule tout ce que vous croyiez connaître sur nos super héros préférés. Et cette fois, le problème n’est pas une infection zombie mais une invasion… vampire ! On ne pourrait dire si c’est parce que le concept commence à être usé ou si cela sent trop la tentative de faire du business, mais on a du mal à suivre le mouvement, cette fois. Peut-être aussi parce que le mythe vampire est plaqué sans ménagement ni réelle explication plausible sur l’univers DC. Il faudra donc passer outre ce problème de vraisemblance et accepter le postulat de départ pour se laisser embarquer dans cette nouvelle idée saugrenue. Si le principe de base est poussif, le déroulé de l’histoire est par contre de grande qualité. On est surpris de voir que James Tynion IV adopte parfaitement les ficelles de Taylor. Au menu forcément sanguinolent vous attendent des surprises fortes, des rebondissements violents et des sacrées remises en cause de ce que l’on voit d’habitude sur les personnages. C’est donc un régal de découvrir avec effroi qui se cache derrière les masques, un peu à la Secret Invasion chez Marvel car plus horrible encore que DCeased, DC vampires laisse planer une paranoïa ambiante pour savoir qui est vampire et qui ne l’est pas. Les dessinateurs s’enchaînent avec plus ou moins de réussite... mais heureusement, l’artiste principal Otto Schmidt réalise une belle prestation. Son style efficace et ciselé ne verse pas dans le gore ou le sanguinolant mais plus dans l’inquiétant et les moments choc. Désormais, Batman ne sera plus le seul à ressembler à une chauve-souris…
