L'histoire :
L’envoyer sur la planète Frazterga ? Quant en plus le nouveau règlement interstellaire interdit à quiconque de tuer un individu de classe D ou moins. Heath Huston n’en a cure et il a une mission qui paie bien. Et puis, franchement, les Zlasfons, on ne peut même pas les classer… à peine en G peut-être ? Toujours est-il que c’est très étrange. Ces primates ont toujours vécu reclus dans leur grotte et la cohabitation se passait plutôt bien. Alors pourquoi, d’un seul coup, ils ont commencé à sortir et voler du matériel de Terraformation ? Ça n’a aucun sens. Mais quand on est payé, il ne faut pas trop réfléchir. Et avec ces humanoïdes, Heath sait qu’il ne va pas manquer d’action. A peine arrivé devant la grotte que trois Zlasfons à l’air menaçant lui font face. Pas la peine de discuter, ils ne comprennent qu’un seul langage ! L’un d’eux abat son immense clef à molette mais Heath est rapide et dans le mouvement raté, le balourd assomme un de ses congénères. Il pourrait avoir l’avantage s’il avait le temps de dégainer son flingue. Mais le monstre se jette sur lui trop rapidement et cette fois, Heath ne peut l’éviter. Il manque de peu de tomber de la falaise mais le gros singe s’est agrippé à sa jambe et menace de le faire tomber. Les autres sont au-dessus et lui réservent le même sort. La mission commence mal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fear Agent avait marqué les esprits à l’époque de sa sortie en 2008 et Urban a la bonne idée de ressortir cette œuvre en intégrale sur un format souple qui imite les versions Nomad tout en étant en un peu plus grand. Sacré volume donc que voilà pour une sacrée histoire. Rick Remender réinvente la science-fiction et le space-opera dans ce comics quasi révolutionnaire. En effet, le lecteur ne peut jamais respirer tant le policier de l’espace, Heath Huston, collectionne les galères et les mésaventures. C’est bien simple : du début à la fin, le rythme est une constante course à la vitesse lumière où chaque fin de partie est un retournement de situation coup de poing. Voyages dans le temps, portails parallèles, guerres interstellaires, clonages parfaits, extra-terrestres gigantesques, robots meca destructeurs… on ne compte plus les trouvailles et les inventions qui regorgent à chaque page et le plus impressionnant, c’est que le tout reste cohérent et ultra prenant. Il faut le reconnaître : Remender pousse tellement loin les limites de la fiction que, vers la fin, on se perd à force de rebondissements et multiples péripéties. On se sent vraiment pris dans un tourbillon d’actions, de fantaisie et de surprises comme si l’on était ce fameux Heath. Le personnage est d’ailleurs ultra attachant avec ses failles et son côté rustre texan tout en étant le plus courageux et talentueux des Fear Agents : un vrai « cow-boy aux couilles d’acier » ! Quel régal également de retrouver Tony Moore au dessin, le fameux premier dessinateur de Walking Dead. Son style élégant et ultra fluide tout en étant un peu caricatural colle parfaitement au ton assez étonnant de l’ensemble. Assez étonnant ? Putain, c’est peu de le dire
