L'histoire :
Tout juste sortie de l'Inferno (la porte de service de Fairyland) Gert se retrouve face à Larry, son ancien guide, avec qui elle a partagé bien des mésaventures. Cette fois, Larry est accompagné du jeune Thomas, en quête de sa clé magique et fraîchement mordu par un caniche-garou. Gert décide de l'aider, espérant ainsi profiter de la clé du jeune garçon pour rentrer chez elle. Pendant ce temps, le roi Cloudius apprend le retour de Gert à Fairyland et échafaude un plan machiavélique pour s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Il fait appel à Judd, le propriétaire de l'« Ultimbreak » , une voiture capable de voyager à travers le continuum interdimensionnel. Son objectif est de recruter des individus capables de tuer Gertrude… et quoi de mieux pour cela que d'autres versions d'elle-même ? Un plan qui, évidemment, ne peut que mal tourner !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome de Fluff Fairyland s’inscrit pleinement dans la lignée des précédents titres de la série, en reprenant les ingrédients qui ont fait leur succès. À l'intrigue toujours aussi farfelue s’ajoutent des voyages dans le temps et des personnages venus d’univers parallèles. On retrouve également quelques figures emblématiques de la première série, tout en découvrant de nouveaux antagonistes, chacun plus fantasque que le précédent. Le scénario, bien que parfois un peu alambiqué et marqué par un retour en arrière quelque peu regrettable, conserve un rythme dynamique et laisse place à une fin intrigante qui donne l’eau à la bouche. L'humour noir est toujours aussi percutant, avec Gertrude dans toute sa splendeur : maladroite à souhait, que ce soit dans ses actions ou dans ses insultes, censurées sans relâche par le « Censurcier », ce sorcier des censures, ajoutant une touche absurde et décalée à son tempérament explosif. Visuellement, on reste dans cet univers singulier où le style cartoonesque côtoie sans complexe un gore jubilatoire, le tout baignant dans des couleurs vives et acidulées qui contrastent délicieusement avec le ton cynique et irrévérencieux du récit. Ce mélange savamment dosé confère à Fairyland une identité visuelle à la fois kitsch et agréablement dérangeante.