L'histoire :
Oliver Queen s’installe avec celle qu’il aime, Dinah Lance. Tout est quasi prêt et la maison est presque terminée pour qu’ils vivent heureux. Mais l’ancien milliardaire semble en proie à un certain spleen. En effet, il se sent vieillir et il n’est pas tout à fait sûr de qui il est. Lors de son aventure après son naufrage dans l’île, beaucoup le considèrent comme un super-héros. Ils lui ont même donné le nom de « Green Arrow », la flèche verte. Pourtant, cette nouvelle vie lui a amené de nombreux déboires et lui a fait perdre des êtres chers. Pire encore : il a même oublié les bases de ce qu’il était. Il ne sait presque plus tirer à l’arc notamment à cause de ses flèches pleines de gadgets. Alors, être Green Arrow à 45 ans, est-ce vraiment une bonne idée ? Il est sûr d’une chose, c’est qu’il aime plus que jamais sa chère et tendre Dinah. Il aimerait faire des enfants avec elle et être enfin un véritable père. Mais, elle refuse. Elle est très amoureuse également mais elle sait aussi que lui comme elle ne pourront pas arrêter leur vie secrète. Courir des dangers fait partie d’eux mais cela implique qu’on ne peut pas avoir des enfants qui risquent de perdre l’un de leurs parents, voire les deux. Pendant cette discussion forte, une femme est attaquée dans la rue. La malheureuse est la victime du « tueur de Seattle ». C’est sa 18ème victime à ce jour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection DC Confidential remet au goût du jour un récit ancien mais fort, autour d’un personnage célèbre de la firme. Ici, honneur donc à Mike Grell, un auteur américain méconnu et qui vaut pourtant le détour. Sa version de Green Arrow sortie en 1985 n’a rien à envier aux plus grands. Signe des temps qui changent, vous découvrirez un Oliver Queen vieillissant et qui se pose beaucoup de questions sur sa vie et son devenir. Le scénario est donc plutôt original et plein de profondeur et Grell manie à la perfection les différents procédés de narration avec de nombreux flash backs et un rythme maîtrisé. Les personnages sont également superbes avec des analyses fines et justes d’Oliver Queen, en passant par Black Canary sans oublier la fascinante meurtrière Shado. Mais Mike Grell se distingue également par une narration visuelle intense. On pense presque plus à un style graphique argentin dans la façon de dessiner les visages et les détails. Le graphisme léché est plein de sensibilité avec des couleurs pastel qui apportent un romantisme étonnant sans compter les arrêts sur image en noir et blanc avec des gros plans qui nous plongent plus dans un roman photo que dans un récit de super-héros. Certains passages sont des morceaux de bravoure tant l’artiste décloisonne les planches et invente des plans audacieux. Cette belle (re)découverte est en plus accompagnée de deux mini récits qui valent également le coup, ne serait-ce que par le nom de leur scénariste : Alan Moore et Dennis O’Neil, excusez du peu. Une belle « vieillerie » mais c’est souvent dans le bois ancien qu’on fait les meilleures flèches !