L'histoire :
Les anneaux recherchent de nouveaux membres pour le Corps. L’un commence avec la chirurgienne de grand talent Soranik Natu. C’est une Korugarienne, elle se méfie donc tout de suite du pouvoir de l’anneau vert. Elle refuse même de le porter, mais son patient est en train de le lâcher et le cerveau est en très mauvais état. Elle décide donc de prendre le pouvoir incommensurable de l’anneau pour sauver le malade. Sur le secteur 2682, un Thanagarien se bat avec toute l’énergie du désespoir contre des monstres effrayants. Vath Sarn est certainement le meilleur combattant du groupe, mais il est submergé par la puissance de l’ennemi. Quand l’anneau vient à lui et l’appelle, il n’hésite pas une seconde et l’enfile pour vaincre ses adversaires. Mais Oa a besoin de lui ailleurs ; et faire la guerre n’est plus sa priorité. Sur le secteur 2682, c’est cette fois un Rannien, Isamot Kol, qui est en fâcheuse posture. Il est jugé sommairement pour ses crimes de guerre et fait face à un immense bourreau à la hache imposante. La peine de mort est requise, il se prépare à subir le châtiment suprême. Mais l’anneau lui offre une nouvelle chance et il n’hésite pas, le sauvant in extremis de la hache du bourreau. Voici donc quelques nouvelles recrues pour le Corps et cela tombe bien : l’Univers a particulièrement besoin d’aide...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Green Lantern se sont toujours taillé une place à part dans les productions super héros DC. Cette nouvelle série en est l’illustration parfaite. Comme un symbole, le scénariste Geoff Johns (qui a beaucoup œuvré pour le regain des défenseurs de l’Univers) accompagne Dave Gibbons dans les débuts de cet épais volume de plus de 400 pages. C’est à un véritable renouveau que l’on assiste, puisque l’équipe des Lantern recrute de nouveaux personnages. Ces « bleus » en combinaison verte vont apporter beaucoup de sang frais, avec des duos intéressants et des caractères aussi variés que pittoresques. Le côté apprentis devant les maîtres rappelle les X-Men, avec des chefs tout de même bien particuliers, comme le rustre cynique Guy Gardner ou la brute épaisse Kilowog. Les personnages bien plantés, c’est ensuite une succession d’aventures folles qui est proposée, sans pause ni temps mort. Dave Gibbons se déchaîne, ne laissant aucun répit à ses personnages et ne leur épargnant rien. L’imaginaire SF fonctionne à plein régime et le lecteur est transporté de secteur en secteur avec des idées, des entités et des phénomènes improbables, comme cette ville qui engloutit les visiteurs, ce prince qui fomente un plan pour devenir un Lantern ou Mogo qui est contaminé et qui contamine ceux qui viennent écouter ses conseils. Même quelques Lantern vont devoir endosser un costume noir d’assassin pour réaliser une mission hautement périlleuse. Le caractère décomplexé d’une série super héroïque fait plaisir à voir et rappelle presque la créativité des débuts des comics. Mais, il faut le reconnaître, c’est du côté des dessins que se trouve le spectacle. Gibbons réalise quelques planches toujours aussi efficaces. Mais c’est surtout Patrick Gleason qui nous en met plein la vue. Son style incroyable est d’une virtuosité renversante et n’a rien à envier aux prodigieux artistes qui nous avaient déjà éblouis sur Green Lantern Rebirth. Les personnages crèvent l’écran, les créatures font frémir et le papier se tord en imitant le mouvement prodigieux et le pouvoir des Lantern. Grâce à ce travail éblouissant, les anneaux ont été rechargés à fond !