L'histoire :
Ça démarre mal pour Harleen Quinzel. Sa mère l'envoie vivre chez sa grand-mère dans une ville qu'elle ne connaît même pas, chez une veille qu'elle n'a jamais rencontrée. Elle s'y rend car de toute façon, elle n'a pas le choix. Cette ville, c'est Gotham... une immense métropole avec des buildings partout, tous plus hauts les uns que les autres. La jeune Harleen se rend chez sa grand-mère avec la désagréable sensation d'être dans un remake du Chaperon Rouge ! Et en effet, sa grand-mère s'est fait bouffer ! Elle est en réalité morte depuis quelque temps... Heureusement, Mama acceptât de la garder. Mama, c'est toute une histoire : meilleur ami de la grand-mère, cet homme gay est une vraie fée et marraine en même temps. Finalement, Harleen est plutôt bien tombée... Première journée à Gotham. On démarre par un café : mais c'est cher ici ! Puis un bon vieux hot dog mayo-ketchup, y'a que ça de vrai ! Harleen ne doit pas trop traîner quand même car le lycée l'attend... Comment on fait pour aimer le lycée? Comment s'intégrer quand on ne connaît personne et que les 80% des élèves sont des blaireaux sans intérêt ? La preuve : un mec bien lourd frappe un jeune sans défense en le poussant contre un casier. Une belle jolie fille, cheveux ondulés et visage métissé s'interpose. Elle s'appelle Ivy. Comme quoi, il reste un peu d'humanité dans ce monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il était une fois une jolie petite blonde aux mignonnes petites nattes et qui aimait se déguiser. Non, vous ne verrez pas un conte de fée dans ce Harley Quinn d'un nouveau genre ! Vous n'y trouverez pas non plus un énième récit sur le Batverse. Ce comics atypique est tout cela à la fois et bien plus encore. A mi-chemin entre un roman graphique pour ados et un hommage aux comics, cette nouvelle collection Urban Link est décidément bien accrocheuse. D'autant que cet opus sur Harley Quinn vaut sacrément le détour. Faire de Harley une adolescente qui doit aller au lycée tous les jours vaut son pesant de cacahuètes et les scènes où elle soupire devant des cours ennuyeux au possible sont à mourir de rire. La voix off de la célèbre Arlequin de chez DC est pleine d'ironie et de vannes bien placées. Mariko Tamaki réussit le délicat équilibre entre une imitation de biographie fictive et un remake de Batman. Ainsi, on entre subtilement et petit à petit dans ce que l'on ne connaît que trop bien de l'univers de Batman. Réécriture, clins d'œil, hommage et originalité : à l'image de la personnalité folle de Harley, le mythe Batman se tord et se déforme de façon inventive et géniale. On va de surprises en surprises avec en plus des rebondissements énormes et une fin plus que surprenante. Cerise sur le sundae : ce petit chef d'œuvre est en plus magnifiquement dessiné. Steve Pugh réalise une performance époustouflante avec un trait tout en délicatesse et d'une finesse rare. Harley a la beauté juvénile de Margot Robbie et tout ressemble à un carnet intime d'adolescente où les images seraient quasi des photos. L'ultra réalisme est saisissant avec en plus des jeux de couleurs sublimes. Avec ce comics, vous n'êtes pas prêts de vous ennuyer mes p'tits chatons !