L'histoire :
Superman tombe de plus en plus dans la radicalité et fait reconditionner de nombreux héros ou vilains, anciens opposants à son régime. Il déclare également que seront dorénavant interdits les rassemblements et que soutenir Batman ou ses alliés seront considérés comme de la trahison. À Gotham, certains rebelles se manifestent, réunis derrière le Joker. Une réunion secrète se tient et alors qu'un homme déclame un discours, Batwoman fait une apparition remarquée, rappelant combien le Joker était un criminel ou un fou. Dans la foule, Harley Quinn sort de l'ombre. L'instant suivant, des hommes armés arrivent. Batwoman se défend comme elle peut et parvient à les neutraliser. L'homme qui tenait le discours réitère alors ses propos. Il est très sérieux et souhaite qu'Harley intègre le mouvement. Celle-ci ainsi que Batwoman acceptent à la condition que l'organisation se coordonne. Elles ont à peine quitter les lieux que Superman, qui a eu vent des rumeurs, apparaît et n'a pas vraiment l'intention de faire preuve de pitié sur de simples humains en quête de liberté...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La cinquième saison d'Injustice se poursuit et ne s'achève pas encore dans ce dixième tome. En effet, contrairement aux autres arcs, celui-ci s'étale sur 3 recueils. Le scénariste Brian Buccellato ne nous a pas vraiment offert de moments grisants depuis qu'il a remplacé Tom Taylor. C'est plutôt pertes et fracas avec lui à la barre, diront les mauvaises langues (dont votre serviteur). Sur cette salve d'épisodes, l'histoire est un peu plus structurée et nous permet d'entrevoir ainsi un peu d'espoir sur la manière dont l'auteur va faire tourner la confrontation entre les clans de Batman et de Superman. Buccellato a musclé son jeu et va préparer son récit vers son ultime dénouement. Il parvient plus ou moins bien à nous montrer l'autoritarisme exubérant de Superman. Si parfois le scénariste se disperse entre les personnages, l'ensemble reste globalement plus intéressant que les derniers opus. Difficile de faire pire... Si l'on n'a guère d'espoir sur la conclusion et la manière dont celle-ci va être conçue, le bilan sera peut être correct. Côté dessin, on passe d'un style à l'autre, parfois avec du bon (Redondo, Xermanico) et d'autres moins glorieux (on ne dénoncera personne !). Un dixième opus pas franchement glorieux mais qui redresse durement la barre de ce navire mal embarqué depuis quelques temps.