L'histoire :
Le capitaine Gordon n’a pas le choix et il va encore être occupé à Gotham. C’est la deuxième fois que Claridge est menacé et la police doit assurer sa protection. Foutue perte de temps. Batman n’est pas en reste : il traque un jeune voyou dans Gotham Nord-Est. Ce malfrat ne fera pas long feu de toute façon. Lui-même le sait et vocifère des insultes contre le Chevalier Noir mais il sait que c’est en vain. Une corde bizarre finit par immobiliser ses pieds et il ne peut plus rien faire. Simplement regarder ce type en costume de chauve-souris le fixer sans rien dire. Il l’insulte de plus belle mais rien ne semble le perturber. Pas même le train qui arrive, de plus en plus proche de sa direction… Dans la résidence Robinson, un homme est aussi occupé depuis de longues minutes. Il tente de réexpliquer sans arrêt à la police ce qu’il s’est passé. Sa fille Helen n’est pas revenue à la maison alors qu’ils devaient se voir à Adams Park. Elle est jeune, avec une robe verte, et elle n’a plus donné signe de vie depuis leur dernière conversation au téléphone. Au Parc Adams, une jeune fille parle avec un inconnu au costume un peu suranné et étrange. Il a un ballon et il semble rigolo. Cela l’intrigue.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait tous : The Killing Joke est l’album le plus populaire sur le terrible Joker. Alors quelle folie (que le Joker lui-même n’aurait même pas osé faire) entreprend Tom King? Faire un comics qui concurrence ce monument. Et le dément scénariste du moment n’en est pas à sa première puisqu’il s’était déjà attaqué à un autre chef d’œuvre d’Alan Moore, Watchmen. Sauf que cette fois, King est un peu plus sage que d’habitude (Why so serious?) et que son récit n’est pas franchement révolutionnaire. Il est par contre parfaitement construit, notamment dans les apparitions cauchemardesques de la Nemesis de Batman. Le Joker n’est pas là pour faire rire et sa présence hautement maléfique relève plus du personnage Ça que du clown grotesque. Le récit multiplie aussi les clins d’œil et les thèmes bien connus du Batverse avec efficacité mais sans génie non plus. La seule véritable originalité, c’est dans le style d’écriture où King s’essaie à quelque chose qu’il n’a jamais fait auparavant : multiplier les gros mots et le langage ordurier. N’oublions pas les magnifiques dessins et couleurs de Mitch Gerads. Dans un style réaliste et suranné, son art représente à merveille l’écriture séquentielle de King. Une blague terrifiante et sympa. Tu as compris ?