L'histoire :
A la périphérie de Grognetham City, Batsaure bondit à travers les racines et tente de suivre la piste qu’il recherche depuis longtemps. Un carnivore des plus dangereux : non pas un de ceux qui tuent pour survivre, mais bien une bête féroce qui tue seulement par plaisir. Son flair ne le trompe pas : il est tout proche cette fois. Il arrive en effet devant une grotte et d’autres preuves jonchent le sol. Des os d’un nouveau meurtre. Il y a même des petits crânes de bestioles. Qui pourrait vraiment tuer seulement pour rire ? Batsaure avance et découvre, médusé, un arbre immense dont les racines sont enchevêtrées de cadavres humains. Batsaure s’était trompé : il n’a pas affaire à une bête féroce mais à un véritable monstre. Un ricanement sinistre et aigu déchire le silence et une voix stridente retentit dans son dos. Le voici enfin, ce fameux monstre. Et il s’agit bien sûr du Jokerzard !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pense souvent avoir tout lu et tout vu sur les super héros DC. Et pourtant... Ce comics est à classer dans la catégorie jamais-vu. Imaginez plutôt : nos personnages préférés, de Batman à Superman en passant par Wonder Woman, Flash ou Green Lantern, sont ici des… dinosaures ! On est même tout proche du « What’s the fuck » tant le changement pique les yeux. Mais il faut le reconnaître, ça vaut le coup d’œil. On pourra donc s’amuser en regardant Batman avec une tête de saurien, Superman en Brontause bleu impressionnant ou le Joker en Carnivore inquiétant et longiligne. Daniel Warren Johnson ne s’embarrasse pas avec le scénario et n’explique même pas cet étrange changement. On bascule presque dans le manga version Godzilla tant ça déménage dans tous les sens. De très nombreux combats épiques se déroulent dès lors entre des monstres aux dents acérés. Ça casse pas trois pattes et un Cartonaurus, mais il faut le reconnaître, Johnson y met tellement d’entrain et d’énergie que la mayonnaise prend. L’incongru et le bourrin finissent presque par être amusants et donnent du plaisir, sans compter les nombreux clins d’œil aux comics de référence. Mais le spectacle est surtout assuré par les dessinateurs qui se lâchent totalement. Fureur, violence, déchirement : le graphisme est impitoyable et la frénésie qui s’en dégage assure le succès de cette curiosité… paleontosuperhéroïque !