L'histoire :
Kate, une journaliste américaine, traque un tueur en série. Convaincue qu'il s'est réfugié au Pérou et utilise la forêt amazonienne pour se dissimuler tout en perpétuant ses meurtres par noyade, elle est déterminée à l’arrêter. Elle-même survivante d'une tentative de meurtre, elle n'a qu'un but : se venger. Après la découverte d'un nouveau corps dans la ville où elle réside, elle se rend chez le médecin légiste pour apprendre que la dépouille a été achetée par un inconnu. Elle suit alors discrètement l’homme chargé de transporter le cadavre dans la jungle mais finit par perdre sa trace. Au même moment, elle tombe face à face avec une créature étrange. Saisie de panique, elle prend la fuite, mais dans sa précipitation, elle tombe dans le fleuve et manque de se noyer à nouveau. Cette fois, la créature la sauve en la ramenant sur la berge avant qu’elle ne perde connaissance. À son réveil, Kate se trouve dans la maison d’un scientifique, le mystérieux acheteur du corps. Marqué par d’horribles cicatrices, il lui révèle qu’il recherche la créature depuis des années, celle-là même qui l'a défiguré autrefois, afin de l’étudier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce comics se présente comme une suite directe des films, et on y retrouve avec plaisir la créature iconique du lac noir. Malheureusement, l'intrigue centrée sur Kate, une journaliste américaine en quête de vengeance, manque de profondeur. Accompagné d'un scientifique obsédé par le monstre, chacun traque en réalité son propre démon, tandis que la créature elle-même reste reléguée à l’arrière-plan. Ce choix de limiter les apparitions du monstre déçoit quelque peu, d’autant que l’horreur et la tension, éléments attendus pour ce genre d’histoire, sont ici assez peu exploités. Le scénario, bien que cohérent, reste lisse et manque d'originalité. Quelques rebondissements sont présents, mais ils peinent à surprendre réellement. Quant aux personnages, ils manquent de charisme et n’ont pas cette dimension marquante qui pourrait les rendre mémorables. Visuellement, les dessins sont agréables sans être audacieux. Malgré quelques tentatives de découpage pour dynamiser l’action, le style reste globalement classique. Là où les artistes se démarquent en revanche, c’est dans la colorisation : les scènes sous-marines sont particulièrement bien réussies, apportant une atmosphère unique et presque envoûtante à ces moments de l’histoire.