parution 11 octobre 2024  éditeur Urban Comics  Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Horreur

Le Déviant

Un conte de Noël - Première partie

Le Déviant, un énigmatique tueur en série est arrêté en 1972. 50 ans plus tard, Michael tente de brosser le portrait du suspect, mais les meurtres recommencent…


Le Déviant  : Un conte de Noël - Première partie (0), comics chez Urban Comics de Tynion IV, Hixson
  • Notre note Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

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  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

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L'histoire :

Milwaukee, 1972. Un tueur en série, renommé “Le Déviant” par les autorités, massacre plusieurs jeunes enfants. En plus d’adopter un modus operandi des plus sinistres, le tueur arbore un costume de Père-Noël des plus inquiétants. Après une vague de meurtres sordides, la police pense avoir trouvé le suspect et l’appréhende. Cinquante années plus tard, le jeune Michael tente d’approcher le suspect derrière les barreaux dans l’espoir de dresser un portrait biographique du tueur présumé. Pourquoi Michael voudrait faire une telle chose ? Intrigué par les histoires de true crime et rongé par un passé traumatique, Michael a du mal à s’ouvrir aux autres. Même à son compagnon. Connaître l’histoire du Déviant pourrait permettre à Michael de se trouver, de panser ses blessures. Mais le Déviant semble être de retour plus de cinquante ans après son dernier acte barbare. Mais plus étonnant encore, si le suspect de l’époque n’est pas le Déviant, qui se cache alors derrière le costume. Et plus intrigant encore : comment ce tueur a pu traverser les âges sans être abattu par le poids des années ?

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

James Tynion et Josh Hixson réunis sur une histoire d’horreur flirtant avec le fantastique ? Où devons-nous signer ? Avec le postulat d’un tueur d’enfant symboliquement habillé en Père-Noël, nous pourrions croire que nous sommes plongés en pleine parodie ou hommage de slasher (genre cher aux années 70-80). Mais détrompez-vous. Avec une plume que nous connaissons plus qu’habile, James Tynion poursuit sa création d’univers horrifique avec une ingéniosité folle. Le récit horrifique tend peu à peu dans une dimension que nous devinons être fantastique avec ce tueur traversant les âges et aux allures d’être mythologique invulnérable. Pouvant parfois rappeler L’outsider de Stephen King (sûrement son meilleur roman avec Misery), The Deviant possède également une construction sous forme de polar qui nous met sur plusieurs pistes : celle de l’écriture du suspect par Michael, celle de l’identité du Déviant ou encore le passé de Michael. Même si le twist de fin de volume n’est pas surprenant en apparence, l’ensemble remet en question cette ultime révélation montrant alors que le récit n’a pas encore montré toutes ses cartes, du moins espérons-le. Et, gravitant autour du récit, la question de la déviance est ici posée. D’une part avec les actes commis par le tueur mais également sur ce qui peut être considéré comme déviant par une partie (intolérante) de la population. La question de l’homosexualité a ici une place centrale, celle de Michael mais aussi celle du supposé Déviant. La haine envers ses hommes est palpable et le sentiment d’insécurité encore plus grand. Le tout traité sans fausse note, cette dimension sociale prend tout son sens au fur et à mesure des pages qui défilent. Côté graphisme, Josh Hixson livre une composition sombre et désespérée jouant sur les lumières tel un directeur de la photographie de cinéma. Les scènes de découverte des meurtres sont macabres au possible et les planches plus contemplatives ont un petit relent de Silent Hill. Cette première partie de The Deviant est une surprise en avance sous le sapin. L’horreur est palpable et est gérée d’une main experte, et Dieu sait que l’horreur est un genre des plus complexes à maîtriser. Une petite bombe à mettre entre toutes les mains (averties).

voir la fiche officielle ISBN 9791026814573