L'histoire :
Falcone dirige la Banquise d’une main de fer. Il dirige même Gotham avec ses nombreux trafics et ses multiples larcins. Il se montre intraitable avec ses employés, pour un oui ou pour un non. L’autre jour, c’est le barman Oswald Cobblepot qui en a fait les frais. Il a osé lui demander s’il avait besoin de quoique ce soit. On ne fait pas de la lèche au boss mais c’est vrai que c’était les premiers jours du barman. Résultat : un verre dans le visage et des coupures partout. Oswald mène une petite vie bien « rangée ». Un des seuls qui ne verse pas dans la criminalité malgré son lieu de travail. Des horaires bien réglés, une vie bien sage et des visites quotidiennes à Fran Georgi, une ancienne danseuse qui vit désormais toute seule avec ses pigeons. Elle lui sert de mère et il montre beaucoup d’affection pour elle, même si elle trouve ça bizarre. Un jour, elle lui apprend qu’elle a vu Batman de très près et elle est catégorique : il s’agit d’un homme avec un style et un masque particuliers. Oswald a alors une idée. Des vauriens vont tenter de faire le casse du siècle mais le barman sait bien ce qui va se passer. Comme d’habitude, le Chevalier Noir va surgir et les arrêter, au prix de bonnes bagarres. Anticipant donc son intervention, il laisse un mot dans la Batmobile. Il lui donne rendez-vous dans la nuit pour lui fournir des infos croustillantes sur Falcone…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la série télé Pingouin est achevée, voici le deuxième tome de la série de comics écrits par Tom King. Moins dense que le tome précédent, on raconte dorénavant la reconquête d’Oswald Cobblepot pour son empire. Et le côté malin réside dans le fait qu’il doit à la fois affronter ses ennemis (et famille) tout en composant avec Batman. Les fans du Batverse ne seront pas véritablement surpris dans le fond puisque cette alliance trouble entre ces deux personnages qui ont un oiseau pour emblème a déjà existé dans plusieurs histoires. Cependant, on se régale à lire le style si particulier de King, déjà initié dans le tome un. Le scénariste du moment s’est fixé la folie de raconter chaque scène sous le prisme d’un personnage différent à travers du coup une voix off personnalisée. Ce véritable exercice de style n’est pas qu’une fantaisie lyrique de plus à son arc. En effet, le procédé créé un phénomène de surprises incessantes mais aussi de suspense intense. Les actions et passages dramatiques ont parfois un tout autre impact suivant s’il est raconté du point de vue du Pingouin, de ses enfants, de Gordon ou de Batou ! Rien que pour ce trait de génie, on vous recommande fortement la lecture de ce récit, dans le fond plutôt classique même s’il est bien ficelé. On prendra aussi beaucoup de plaisir à la lecture grâce aux dessins ténébreux de Stevan Subic et de Rafael de Latorre. Une série non dénuée d’importance au final…