L'histoire :
Mezzy est une jeune fille qui erre dans un monde effondré à la recherche de nourriture. Elle tombe alors par hasard sur un jeune garçon Maceo qui semble ne pas avoir quitté sa forteresse de fortune depuis cette apocalypse dont on ne sait rien. Maceo est plutôt un geek débrouillard là où Mezzy semble être entrainée aux reflexes survivalistes. Pas insensible au charme de la jeune fille, Maceo décide de suivre Mezzy dans sa quête de survie. Mais ils vont vite se retrouver pourchasser par les Rangers de la friche, milice de scouts ultras guidés par un livre sacré, dont on apprend que Mezzy est une ancienne membre en fuite. Ce duo que tout oppose va se révéler complémentaire afin d’échapper à cette bande de fou furieux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les récits post-apocalyptiques sont légions dans la pop culture et Once Upon a Time at the End of the World situe son récit lui aussi dans un monde ravagé dont on ignore au terme de ce premier tome les causes. Même si cet ouvrage ne brille pas par l’originalité de son sujet, l’intérêt se trouve dans les personnages adolescents qui l’incarnent. Que ce soit les scouts survivalistes ou nos deux héros, cela donne plus lieu à une lecture de romance young adult dans un monde hostile qu’à une énième aventure violente mad maxiene. Au contraire, Jason Aaron fait de la tendance « viriliste » des survivalistes un des sujets de son récit en en pointant les limites. L’endoctrinement de jeunes adultes en construction pouvant être facilement séduits par l’assurance des gourous masculinistes est mis à mal face à ce duo aux rôles inversés : L’une est une guerrière hors pair quand le nerd rejette tout recours à la violence. Série en 5 volumes aux us, Once Upon a Time au the End of the World pose les enjeux dans ce premier tome très agréable à la lecture, aidé en cela par les dessins autant simples que léchés d’Alexandre Tefenkgi. Aaron nous tease par moment avec un flash forward où le monde est devenu ultra violent et nos ados ennemis, séquences quant à elles déssinées avec rage et fougue par Nick Dragotta, nous donnant envie de lire la suite pour en connaitre les causes. En somme, un ouvrage plus original qu’il n’y parait grâce à ses personnages attachants.
