L'histoire :
Chaque ville doit offrir un enfant en sacrifice aux dieux. L'un de ces sacrifiés est un pigeon anthropomorphe, qui vit dans la grange de la ferme familiale et a interdiction de voir le reste de sa famille. Pour son père, ce n’est pas de la cruauté, mais une façon de préserver le reste de la famille de la perte prochaine qu'ils vont subir. Les sacrifiés sont collectés par le contremaître des moissons et sa horde de dépouillés pour être emmenés loin de leurs proches, sans que personne ne sache où. La seule chose dont ils sont sûrs, c'est qu'en agissant ainsi, ils assurent l’harmonie dans le monde. Loin de là, Soluna révise ses cours d’histoire divine. Elle est la fille du roi des dieux, Rokos, et de son épouse Luna, avec qui il ne vit plus. Alors que Soluna apprend que bientôt aura lieu le banquet des dieux, un événement qui ne se produit que tous les 20 ans, elle insiste pour y participer. Elle est maintenant adulte, ayant atteint ses 18 ans. Mais son père refuse et lui interdit de participer. Avec son tempérament de feu, elle ne l’entend pas de cette oreille et compte bien braver tous les interdits.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec des personnages bien écrits et un univers ainsi qu'un panthéon de dieux captivants, **Sacrifice** est, au premier abord, un titre accrocheur et mystérieux. Au début l’action prend le lecteur par surprise et il est difficile de prédire la suite, mais rapidement, le scénario se dirige vers quelque chose de beaucoup plus conventionnel : des dieux imbus d’eux-mêmes et assoiffés de pouvoir. Un héros motivé par la vengeance qui va s'élever au-dessus de sa condition de simple mortel pour confronter les dieux, rappelant certains mythes de la Grèce antique ou d’autres récits plus modernes. En ce qui concerne les graphismes, le trait de Max Fiumara est précis et parfaitement maîtrisé, et les couleurs sont irréprochables mais le dessin peine à convaincre. Notamment au niveau du chara design qui, bien qu’audacieux, manque de justesse et ne permet pas de s’attacher aux personnages. Le comics dégage un sentiment de malaise, sans doute voulu, mais qui empêche d’apprécier pleinement l’histoire. La suite devra convaincre davantage que le premier tome pour véritablement séduire les lecteurs.