L'histoire :
Ces derniers temps, d’effrayants cauchemars troublent les nuits de Dash. Il s'y voit mourir de nombreuses manières. L’une des dernières terreurs nocturnes le renvoie son enfance et à la fois où sa mère avait tenté de l’intéresser au folklore de son peuple. Le matin, Dash revêt son costume de policier de la réserve indienne. Il fonce dans un petit immeuble pour y coffrer divers trafiquants ou consommateurs de drogue. Plus loin dans les collines, le corps de la mère de Dash est retrouvé. Red Crow, le chef de la réserve, est sur place et rend hommage à celle qu’il a aimé et pas à l’activiste qui l’a combattu. L’indien exige que Dash soit prévenu au plus tôt, seulement ce dernier s’en fiche éperdument. Il poursuit sa mission. Lui qui est si insensible et dur avec les autres, tombe sur des enfants dans une pièce de l’immeuble. Ceux-là sont les enfants d’une droguée qui s'est faite étrangler. Dash va tout faire pour protéger ces gosses, quitte à confier à l’aîné certaines choses qu’il pourrait regretter plus tard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si aujourd'hui le nom du scénariste Jason Aaron résonne comme familier, cela est dû d'une manière ou d'une autre à Scalped. La série lancée aux éditions Vertigo a marquer les esprits par sa qualité d'écriture, son ton adulte, impitoyable et violent mais aussi son visuel rude et au découpage millimétré. Dans cette seconde intégrale, la tension se fait toujours plus grande. Nous suivons toujours Dash, un agent du FBI infiltré auprès du grand chef de la réserve indienne dans laquelle il a grandi mais qu'il a quitté plusieurs années. D'un caractère impulsif et prompt à lâcher quelques coups au passage, le héros voit la réserve de Prairie Rose connaître une situation inattendue avec plusieurs cadavres dont celui de sa propre mère, une activiste politique locale. C'est das un climat de tension absolue que l'on parcourt cet album. Les personnages qui intègrent petit à petit l'histoire ne sont pas enfants de cœur et promettent de faire couler le sang dès leur première apparition. La qualité de la narration est frappante et évoque des chefs d'œuvre du polar en comics comme Sin City ou Criminal. Envoûtant et capable de vous tenir en haleine du début à la fin sans aucune difficulté ni longueur, le titre s'appuie en plus sur les dessins de R.M. Guéra, un artiste au style très particulier. L'intelligence de ses compositions allié à une colorisation intensifiant les atmosphères voulues par l'artiste en font un vrai régal. Secondé par John Paul Leon et Davide Furno sur quelques pages, les planches proposées sont en parfaite adéquation avec le scénario. En architecture, on dirait que Scalped est un putain de monument.