L'histoire :
Encore un meurtre. Ce serait banal si on n’alignait pas les cadavres un peu partout dans le monde. Aucun mode opératoire identique. Aucune ressemblance ni aucun rapport. Et pourtant, si quelqu’un avait compris qu’il est plus facile de frapper à l’aveugle dans le monde entier ? L’angoisse commence à monter petit à petit jusqu’à la chute. La chute d’un quidam quelconque à Gotham. Encore un mort ou un accident de plus, mais les flics réalisent vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Des blessures étranges à la tête l’attestent. Alors quand on ne sait plus où donner de la tête, on appelle la seule personne qui peut y voir clair dans tout ce bordel : Batman ! Le Chevalier Noir est formel : le tueur n’a utilisé aucune arme mais simplement ses dents et ses doigts ! La psychose naît rapidement et prend de l’ampleur. Il y a un monstre, un extra-terrestre, un démon ou un robot quelque part dans la nature ! Et un jour, il y a une révélation choc : un gamin Danny Tsang grossit la liste des victimes. Un gamin qui avait pourtant des pouvoirs technologiques. La seule chose qu’il a pu faire, c’est filmer quelques secondes les derniers instants de sa vie… et le visage immonde de l’assassin. Il s’agit d’un homme comme vous et moi ! Amanda Waller se réveille en pleine nuit suite à cette nouvelle. Elle sait ce qu’elle doit faire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pensait avoir tout lu en comics et dans les histoires de super héros. On savait que la Suicide Squad pouvait de temps en temps nous surprendre. Mais quand on s’y attend, ce n’est plus vraiment une surprise non ? Si vous pensez cela, c’est que vous n’avez pas encore eu la chance de lire Suicide Squad, Blaze. Mettez de côté toutes vos lectures précédentes, toute votre culture formatée et toutes vos certitudes qui font votre orgueil. Car ce comics là, c’est du jamais vu ! L’alliance entre Simon Spurrier et Aaron Campbell, c’est une véritable arme de destruction massive qui provoque un gigantesque brasier. L’idée de départ scotche d’entrée de jeu, simple mais ô combien flippante : un tueur inconnu rôde et peut avaler tout et n’importe qui. Un peu comme si nos antihéros de la Suicide Squad se trouvaient propulsés dans la série Heroes, à ceci près que le dévoreur de super collants a un côté parasite en lui, façon Alien. Mais inutile d’en parler dans les détails. Lisez simplement les textes irrévérencieux de Spurrier, admirez sa façon de détruire le récit comme s’il nous faisait un doigt tout en construisant un truc hors normes. Et c’est pas seulement parce qu’il y a sans arrêt des gros mots. Putain non ! Et c’est pas parce que les personnages sont une équipe de bras cassés. D’ailleurs, à propos de bras cassés, il y en a un qui n'a carrément aucun bras... C’est pas non plus parce que vous serez sans arrêt surpris et que chaque retournement est plus fort qu’un uppercut dans l’estomac. Et ça n'est encore pas parce que vous allez en prendre plein les yeux à chaque page. Vous avez déjà contemplé le soleil dans les yeux ? Vous ressentirez ça en découvrant les planches complètement folles de Aaron Campbell. Sa façon de dessiner l’indicible et les pouvoirs psychédéliques du tueur. Même Alex Ross n’avait jamais été aussi loin ! Et ça, c’est rien comparé au style crépusculaire qui hante le reste des pages. C’est juste qu’y a rien d’autre à dire à part que c’est un putain de chef d’œuvre !
