L'histoire :
Diana s’entraîne sur l’île de Themyscira. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu. L’une des sœurs, Lyssipée, semble préoccupée. Sur l’île, rien ne doit rester secret et la Princesse veut savoir ce qu’il se passe. Ce qu’elle apprend est un véritable choc ! Lyssipée est enceinte ! Quand la Reine Hippolyte apprend cette terrible nouvelle, elle réunit toutes les Amazones. Nul n’ignore la loi : les Amazones ne peuvent avoir d’enfant tout comme l’île ne peut accueillir un homme en son sein. Comment Lyssipée a-t-elle pu donner la vie ? Toujours est-il que le châtiment doit être exemplaire. La Reine décide de jeter en prison en attendant son jugement. Cependant, cette décision est loin de faire l’unanimité. Beaucoup protestent contre la dureté de la sanction. L’une d’elles, Nirosia, prend la parole. Comment la Reine a pu obtenir des Dieux que les Amazones ne peuvent tomber enceinte ? Elle qui a pourtant eu une enfant… Cette remarque sème le trouble et plusieurs Amazones défendent la Reine en arguant que c’est un crime d’oser s’opposer à la souveraine. Le débat s’arrête net quand on apprend qu’un avion se pose sur l’île ! Décidément, c’est vraiment une journée particulière pour Themyscira.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est l’air de rien un sacré événement en France puisque Urban va étendre le monde des comics en utilisant son catalogue d’artistes. Pour son premier numéro, la collection Urban Créations propose un comics écrit par un… Français ! Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du scénariste chevronné Sylvain Runberg. Il est accompagné d’un artiste qu’il connaît bien avec Orbital ou Warship Jolly Roger : Miki Montlló. Le duo promet donc, comme cette salivante affiche qui propose de réunir Harley Queen et Wonder Woman. Runberg a la bonne idée de creuser le monde de Themyscira en proposant une sorte de huis clos à la sauce polar. La force monolithique des Amazones, à commencer par la noble Hippolyte, finit par devenir une faiblesse. Ce démarrage intelligent renouvelle l’univers des comics d’autant que le final offre un éclairage émouvant et incroyable sur le passé des Amazones. Le made in France peut donc se targuer d’être à la hauteur des Américains, magnifique pont entre le monde du comics et de la bande dessinée. On aurait peut être voulu un peu plus de développement sur cette fameuse discorde entre les Amazones qui passe un peu trop vite mais le reste est parfaitement maîtrisé avec des personnages travaillés et des scènes fortes. Le spectacle est aussi assuré par la performance majuscule de Montlló. Comme Enrico Marini l’avait fait auparavant sur Batman, l’artiste espagnol marque les esprits avec un dessin d’une élégance rare, parfaitement mise en valeur par une belle édition grand format. Les couleurs sont aussi sublimes que le reste. Un don d’Urban « exotique » qui fait vraiment plaisir.