L'histoire :
Depuis l’âge de 14 ans, Vic s’entraîne tous les jours à devenir un artiste hors norme. Contrairement à d’autres, c’est le chemin du cirque et la profession d’évasionniste qu’il a choisi. A chacune de ses prestations, son surnom se fait entendre par une foule en délire : Escapo ! Si celui-ci défie la mort bien des fois dans des tours de plus en plus périlleux, il a pourtant bien du mal à se tenir devant la jeune femme dont il est tombé amoureux, la belle funambule Aerobella. Timide, il se confie à l’un de ses collègues. Il est rapidement moqué des autres à cause de la cicatrice portée par son visage. Vexé, Vic ne se décourage pas et écrit de nombreuses lettres à sa belle. En raison des railleries des autres, un soir il prend son courage à deux mains et jette un petit caillou sur la roulotte d’Aerobella. Celle-ci en sort et avoue à son courtisan ne pas connaître encore la réponse qu’elle va lui donner. Pour lui signifier l’orientation de cette décision, le lendemain, elle portera une écharpe blanche si elle accepte de sortir avec lui. Le lendemain, alors que le spectacle débute, Escapo commence son show sans être pleinement concentré : il n’a vu aucune écharpe sur les épaules d’Aerobella…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Artiste américain contemporain à la réputation ascendante, Paul Pope livre chez Vertige Graphic l’histoire de Vic, un artiste de cirque bravant la mort à chacune de ses prestations. Enchaîné, le personnage essaie en effet de se sauver de pièges toujours plus élaborés. Il est l’évasionniste, connu sous le nom d’Escapo. Majoritairement axé sur ses performances, le titre n’inclut que peu d’éléments scénaristiques. Il y a bien certes l’amour qu’il a envers Aerobella, la funambule, mais aussi son dialogue avec la mort. Cela n’est pas vraiment gênant, puisque l’histoire sert avant tout de prétexte aux cascades d’Escapo. Sous les crayons de Paul Pope, ces numéros sont particulièrement impressionnants. Cet artiste aux confluents des genres – il a travaillé sur différents mangas mais aussi sur Batman – propose un rendu final très original. Entièrement en noir et blanc, les planches jouissent d’une véritable virtuosité qui, par la suite, devrait montrer de plus belles choses encore. Avec Escapo, Paul Pope livre une bande dessinée aux dessins étonnants et au récit simple, une expérience visuelle qu’il serait dommage de ne pas découvrir.