L'histoire :
On l’appelle Snake Eyes. C’est un membre de l’unité d’élite G.I. Joe qui a voué sa vie à combattre l’organisation criminelle Cobra. Sa véritable identité est secrète et connue seulement par quelques hauts gradés plus importants que le Président des États-Unis ou même Dieu ! Mais qui il est n’a pas vraiment d’importance. Un nom ne signifie rien s’il n’est pas utilisé ou partagé avec quelqu’un. Ce qu’il ne fait plus depuis bien longtemps car pour lui, seules les missions comptent. Le devoir et l’honneur sont ce qui l’empêche de disparaître totalement. Et il pourrait le faire très facilement puisqu’il est déjà à moitié fantôme aux yeux des autres. Mais il continue à se battre, se réconfortant en espérant qu’un jour ou l’autre, il n’aura plus à le faire. Aujourd’hui, il est envoyé sur une nouvelle mission : un S.O.S caché dans un SMS envoyé à un téléphone a été détecté par l’armée. Et même si ce code secret n’est plus utilisé depuis des années, il semblerait qu’il ait été envoyé par un Joe. Le matin même, les G.I. Joe ont intercepté une autre séquence contenant deux nouveaux messages secrets. Le premier contenait les coordonnées d’un endroit en Norvège et le second disait qu’il fallait envoyer Snake Eyes. Alors que le vent glacial se fraye un chemin dans son costume, Snake Eyes se dirige vers un vieux bâtiment. Il se rappelle qu’aujourd’hui le combat continue comme tous les jours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir longtemps été aux commandes de Cable, X-Force et bien sûr Deadpool, on n’imaginait pas vraiment Rob Liefeld s’aventurer sur les terres de la saga G.I. Joe. Pourtant, force est de constater qu’il s’est bien investi dans le projet Snake Eyes : Deadgame puisqu’en plus des dessins, il a aussi travaillé sur le scénario avec Chad Bowers (X-Men, Deadpool ...). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce comic book-là est particulièrement bien fichu avec un récit qui tient bien la route au travers d’une quête mêlant mythologie, sorcellerie et bien entendu action effrénée tout en laissant la part belle à la psychologie de son personnage principal, le mystérieux Snake Eyes. Du côté des dessins, Rob Liefeld fait du Rob Liefeld avec des traits énergiques et des anatomies toujours aussi excessives. On sent que l’homme prend plaisir à exagérer les scènes d’actions mais il faut bien avouer que ça marche plutôt bien tant la mise en planches est percutante. Qui plus est, les couleurs de Frederico Blee et l’apport des nombreux encreurs invités (Tom Scioli, Ed Piskor, Neal Adams...) amène énormément de plus-value au rendu graphique de ce one-shot. En définitive, Snake Eyes : Deadgame est un bon petit comic book des familles qui ne lésine pas sur l’action pure et dure et qui prouve encore une fois que Rob Liefeld est toujours aussi bon. Espérons que l’artiste revienne d’ici peu aux manettes de nouveaux projets !