L'histoire :
Le futur. La guerre fait rage entre les machines et les humains qui se sont organisés pour combattre Skynet et ce, même si la lutte est inégale. Alors que la résistance est quasiment décimée, la soldate Flo Langer vient de découvrir que c’est un esprit humain fusionné à une machine et relié à Skynet qui a permis la suprématie des Terminators sur Terre. Ainsi, selon elle, la technologie qui a permis de reconstruire Alex Murphy sous l’armure de Robocop a aussi conduit à la suprématie de Skynet. C’est pourquoi Flo décide de voyager dans le temps pour l’arrêter. Sa mission : éliminer Robocop avant que sa conscience ne donne naissance au réseau informatique meurtrier. Mais Skynet ne compte pas se laisser faire et envoie à son tour des agents vers le passé : un escadron de Terminators est donc chargé de protéger Robocop. Déterminé à empêcher l’apocalypse de se produire tout en fuyant la soldate de la résistance qui veut sa mort, Alex Murphy s’engage dans une rude bataille à travers le temps, qui va le mener au cœur de Skynet et dans un futur lointain...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle belle idée de la part de Vestron de ressortir cette pépite de 1992 restaurée pour l’occasion et agrémentée d’illustrations en bonus ! En effet, c’est à cette époque que Franck Miller et Walter Simonson sont au sommet de leur art et ce comic book en est la parfaite illustration. Du côté du récit, en plus de réussir le tour de force de mettre en place une lutte sans merci sur une fond voyage temporel subtilement maitrisé pour être compréhensible par le lecteur, Miller a fait en sorte de rendre les univers de Robocop et de Terminator parfaitement complémentaires au fil de sa narration et de reprendre ici et là les points forts des deux univers. Autant dire que ce n’était pas gagné d’avance ! Qui plus est, loin de se perdre dans des scènes d’actions trop faciles et de la science-fiction basique, le scénariste développe en sous texte des idées très intéressantes comme le libre arbitre et bien sûr les conséquences des actes les plus anodins sur la vie future. En ce qui concerne la partie graphique, l’excellent Walter Simonson réalise ici de superbes dessins qui font honneur au scénario audacieux de son compère, grâce à des traits dynamiques et une mise en page bien pensée. Évidemment, quelques décennies après la sortie de cette œuvre classique, l’ambiance paraît parfois un peu surannée et typique des années 1990, mais force est de constater que l’ensemble tient encore très bien la route ! De plus, les couleurs chaleureuses de Steve Oliff permettent de mettre en relief l’immense travail de Simonson et d’apporter une sacrée plus-value. Au final, tout comme le bon vin qui se bonifie avec le temps, ce crossover Robocop Versus The Terminator reste un classique des années 1990 qu’on ne se lasse pas de (re)découvrir. Ainsi, presque 30 ans après sa sortie initiale cette œuvre reste toujours intacte ! Voilà, un très joli cadeau à mettre sous le sapin...