L'histoire :
On raconte que lorsque quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme dans l’au-delà. Mais lorsque des choses trop horribles se sont passées, l’âme porte en elle une immense tristesse. Alors, quelques fois, seulement quelques fois, le corbeau fait revenir cette âme pour que le bien reprenne ses droits sur le mal, suite à une tragédie. Juarez, Mexique. Salvador est un jeune boxeur talentueux qui n’a pas froid aux yeux. Mais le cartel, qui a fait main bosse sur les paris sportifs, pressent les boxeurs pour qu’ils se couchent et les payent cher pour cela. Salvador, qui a une femme et un enfant, en a marre de tout ce cinéma. Il se décide donc de faire un dernier combat sur le ring pour le compte du cartel puis, avec l’argent des paris, il compte partir avec sa famille aux États-Unis dans le Midwest. En effet, pour son dernier combat, il ne veut pas se coucher et fuir au plus vite.... Lorsque le combat commence sous l’œil des malfrats locaux, Salvador montre sa détermination à son adversaire et le malmène. Il le malmène tellement que ce dernier n’a pas la force d’aller jusqu’au round suivant et termine K.O., le visage en sang et tuméfié. Salvador ne s’est pas couché comme prévu. Pire : il a gagné le combat de manière expéditive. Il a gagné mais il a trahi le cartel. Et trahir le cartel a un prix. Le prix fort. Alors qu’il tente de fuir en direction de l’aéroport, Salvador est vite rattrapé par ses employeurs. Tout comme sa famille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire c’est que The Crow, l’œuvre initiale de James O’Barr au début des années 1990, a fait des émules. En effet, nombreux sont les auteurs qui ont repris l’univers de la franchise pour mettre en place des histoires parallèles mais toutes placées sous le signe de la vengeance. The Crow : Pestilence de Frank Bill (scénario) et Drew Moss (dessins) ne change pas la donne et raconte l’histoire de Salvador, un boxeur qui n’a pas voulu se coucher pour le cartel de Juarez, revenu d’entre les morts pour se venger, lui et sa famille, de leurs assassins. Comme on peut donc légitimement s’y attendre de la part de la franchise The Crow, la violence suinte de chaque page du comics au travers des exactions du cartel mais aussi de la quête de vengeance et de rédemption de Salvador. En ce sens, Frank Bill a travaillé son personnage principal de façon à ne pas en faire qu’un protagoniste manichéen mû par la volonté de tuer mais pour aussi montrer ses doutes, sa tristesse et son désespoir. Un récit noir ? Oui ! Qui plus est, les dessins de Drew Moss, taillés à la serpe et rehaussés d’un encrage épais, permettent d’en rajouter une couche. En définitive, The Crow : Pestilence s’avère être un comic book bien sympathique qui colle parfaitement à l’univers de The Crow de James O’Barr. Même s’il ne brille pas par son originalité, le scénario est intéressant et l’action omniprésente ! Que demande le peuple ?