L'histoire :
Dans ce premier numéro, Mister Muffin nous démontre que le célèbre gâteau peut parfois être le met de la discorde. Il nous emmène ainsi, nous spectateurs privilégiés, d'une scène de quotidien à l'autre et notamment dans la ville du gigantisme par excellence : New-York. Dans un appartement, un homme amène un plateau de muffins à Diane, sa belle-mère qui vient tout juste d'arriver de l'aéroport. Le gendre avoue qu'il a suivi à la lettre la recette de celle-ci, même s'il doute qu'ils puissent être aussi bons que les siens. Diane remarque immédiatement une chose. Dans certains muffins, il y a l'odeur de la cannelle. Elle refuse alors d'en manger un seul et vexe le pauvre homme qui pensait avoir bien fait. De colère, il s'en va et sa compagne Mary qu'il laisse avec Diane. Les tensions sont palpables. Pourquoi l'ajout de la cannelle a t-il mis la quinquagénaire en colère ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions nantaises Vide Cocagne ont lancé au début de l'année 2014 une toute nouvelle collection intitulée Épicerie fine. Celle-ci est initiée par Fabien Grolleau et propose à différents artistes d'être aux commandes de sa propre revue, façon comics indé. Les amateurs de Daniel Clowes, Adrian Tomine ou encore Chris Ware seront immédiatement en terrain conquis. Avec un petit format, un petit prix et une couverture souple, les différents ouvrages ont vocation à sortir tous les 4 mois et de laisser une totale liberté aux participants. Fabien Grolleau s'était déjà familiarisé à l'exercice avec Dum et récidive à présent avec Muffin. Dans ce premier numéro, il nous présente Mister Muffin, une sorte d'ours en costume nœud papillon, qui ne conte pas la recette des muffins mais plutôt une histoire en lien avec les fameux gâteaux. Dans cette trentaine de pages, le lecteur est invité à un drôle de voyage, tantôt drôle, parfois émouvant mais toujours décalé. Le récit se tient très bien et la fin est même parfaitement amenée. On ressort de Muffin surpris et conquis par cette formule narrative plaisante qui permet en outre à Fabien Grolleau de laisser libre cours à son trait imaginatif. En voulant rendre hommage à la BD indé américaine, cette collection trouve parfaitement sa place dans les librairies en tant que comics indé français.