L'histoire :
Comme beaucoup d’étudiants américains, la fin des cours est souvent synonyme de grosses fêtes et quel meilleur endroit que Cancun pour accueillir ces festivités ? C’est donc là-bas que se rend Carly et ses amis. Durant le transport en avion, elle a une vision très réaliste où elle voit ses amis mourir, ainsi qu’elle-même, dans l’explosion de l’hôtel où ils doivent séjourner. Elle se réveille en sursaut et immédiatement, elle panique et prévient les autres qui la calment. Quelque chose la tracasse pourtant de plus en plus : à chaque minute qu’elle passe, ce qu’elle a vu ou entendu dans cette vision se produit dans la réalité. La journée se passe plutôt bien mais au moment de fêter son anniversaire, Carly demande à ses amis de respecter un seul de ses souhaits : sortir de l’hôtel. Bon gré mal gré, ils s’exécutent… A peine sont-ils sortis qu’une gigantesque explosion a lieue. Tous sont étonnés de voir que Carly avait raison mais ils restent encore quelque temps au Mexique afin de profiter tout de même un peu de leur séjour. Or les minutes s’égrènent et les cadavres s’accumulent parmi cette bande d’amis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, Destination finale est une série de films mêlant le thriller à l’horreur. L’idée de base est assez originale : des étudiants échappant à la mort suite à une vision de l’un d’entre eux meurent ensuite les uns après les autres, dans d’atroces souffrances. Le chef d’orchestre de tout cela est la Mort en personne (que l’on ne voit jamais, d’ailleurs). L’adaptation en comics a été échafaudée par Mike Kalvoda, plutôt habitué aux séries télé. Son scénario est très classique et nous fournit bien peu d’intensité. Les bonnes idées comme les citations (Freud, Proust ou Shakespeare) autour du sujet que représente la mort, finissent par devenir trop présentes et lassent véritablement. Les personnages ne sont pas très attachants et certains passent même pour des étudiants écervelés. Pourtant, les dessins de Lan Medina sont assez bons. Peut-être sont-ils un peu trop gentillet pour les séquences gores du principe : on ne comprend que par bribe comment les personnages en viennent à mourir. Ces passages, qui étaient la clé de voûte de la série, sont expéditifs et peu lisible, et manquent même la cible du sadisme dont faisaient preuve les films. Ce premier tome dispose donc de défauts assez évidents : un dessin de qualité mais pas assez violent et un scénario peu palpitant. Dans le même genre, préférez Vendredi 13 qui assume ce qu’il est : un bon gros slasher saignant ! Qui sait, la suite sera peut être d’un meilleur acabit…