L'histoire :
Il y a quelques semaines, un Predator est arrivé sur Terre pour y collectionner de nouveaux trophées. Le chasseur est devenu la proie lorsque des êtres hybrides entre humains et animaux l'ont capturé. Ils ont découvert son vaisseau et rapporter les secrets à leur maître et créateur. Plus loin, aux frontière de l'Alabama, à l’extérieur de Mega-City One, trois juges foncent sur leur moto en direction d'un rade. Ils sont à la recherche de fugitifs, des terroristes ayant prêtés serment au culte de l'Apocalypse. Alors qu'ils les débusquent et les maîtrisent de manière musclée, leur messie s'est enfui en direction des marécages situés non loin. Pour Dredd, il est hors de question la Loi ne pas être respectée. Dans un laboratoire, le professeur Niels Reinstöt a trouvé le moyen de reproduire génétiquement une créature, un alien, depuis les ossements trouvés dans le vaisseau du Predator. Il souhaite à présent fusionner le chasseur et le xenomorphe. Ses sujets, les hybrides, l'avertissent que des intrus se trouvent non loin de là. Si le prêtre de l'apocalypse s'y trouve, suivi des juges, le généticien ne s'attendait pas à voir d'autres Predators débarquer dans les marécages...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis leurs premières parutions, les éditions Wetta ont montré leur amour pour les licences Aliens ou Predator. Après deux albums où les créatures ont croisé la route chacune à leur tour du redoutable Judge Dredd, il était enfin temps de les voir se présenter simultanément devant le défenseur de la justice de Mega-City One. Le récit nommé Extermination se déroule sur Terre, dans un marécage éloigné de la ville où les juges pratiquent leur Loi. Là-bas, ils vont s'y rendre pour capturer un terroriste et finir par affronter xénomorphes et chasseurs. Au scénario, on retrouve John Layman, monsieur "Tony Chu, détective cannibale". Celui-ci livre un récit assez basique, loin d'être mauvais, mais pas aussi fendard qu'espéré. La violence attendue du fait de la présence de deux des créatures les plus propices à répandre des viscères au sol est peu présente et surtout peu marquante. On s'attendait à de la violence et du gore, à un récit interdit au moins de 16 ans, là on flirte plutôt avec le "déconseillé aux moins de 12 ans". Passé ce bémol, on retient aussi une histoire peu ambitieuse et assez plan-plan. Les rebondissements se suivent, ne surprennent pas et on arrive à la conclusion de l'album sans avoir été comblé. Trop classique donc, à l'instar des dessins de Chris Mooneyham qui présente un trait un peu anguleux dans des cadrages assez dynamiques. Pas exceptionnelles, ses planches remplissent leur office. Un petit mot également pour noter quelques errements de traduction qui font sortir de la lecture. Bref, un troisième tome imparfait, décevant et qui ne plaira qu'aux plus gros fans des trois licences. Dommage, les couvertures de Glenn Fabry étaient si classes. Régressif mais pas vraiment jouissif.