L'histoire :
Après des années de guerre, l’humanité est maintenant réduite à un demi-million de personnes dont la plupart sont réunies sur le même petit continent. Même si la plupart désirent vivre en paix, il en reste toujours quelques-uns pour faire couler le sang, et à terme la race humaine pourrait être condamnée. Les autorités des dernières villes existantes se sont réunies et pensent que seul l’avènement d’un nouveau dieu pourra sauver les hommes. En attendant, ceux qui menacent la vie humaine sont sévèrement châtiés et, pour les traquer, une milice spéciale a été créée : le corps de la balance. Plusieurs années après sa création, la milice se conduit comme les vandales qu’elle chasse, aussi n’a-t-elle pas forcément bonne réputation. Pourtant, Axel a décidé d’y entrer afin de pouvoir épouser sa fiancée, la fille d’un gradé. C’est son premier jour, et avec le reste de sa promotion, il écoute le discours du maréchal de la milice lorsqu’une inconnue débarque de nulle part pour tuer ce dernier. Armée d’un simple couteau, la jeune femme tue en un instant la garde rapprochée du maréchal tandis que ce dernier se met à l’abri. Une partie des nouveaux s’enfuit en voyant cela, mais d’autres restent pour affronter à leur tour la meurtrière, sans plus de succès malheureusement. Pour porter secours à une camarade, Axel s’en mêle aussi mais demande à l’inconnue de relâcher son amie en échange de quoi il la laissera partir. C’est alors que le maréchal arrive par derrière et assomme la tueuse. En tant qu’un des rares témoins encore vivant de la scène, Alex est convoqué par le maréchal lors des interrogatoires de l’inconnue. Il découvre alors le vrai visage de l’homme qui commande la milice, un sadique violent qui torture la jeune femme pour passer sa colère. Devant cette violence injustifiée, Alex va tenter d’arrêter le maréchal, mais cela va marquer le début de ses ennuis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Développant un type de récit classique au sein d’un scénario pour l’instant assez simple, ce premier tome de Mauvaise étoile se laisse tout de même lire. L’univers qui héberge cette histoire est lui un peu plus original mais pas encore très développé. Expliqué par une page de texte d’introduction, le background est le suivant : après des années de guerre, l’humanité est réduite à un demi-million de personnes dont la plupart sont réunies au sein de cinq grosses villes sur un même continent. La majorité ne désire maintenant que vivre en paix, mais il y en a toujours qui sont prêts à faire couler le sang. Pour éviter que cela ne mène à l’extinction de la race, les autorités des cinq villes se sont réunies pour créer une milice spéciale chargée de traquer et tuer les bandits : le corps de la balance. Il se dit aussi que seul l’avènement d’un nouveau dieu amènera le salut et un nouvel âge d’or, et en secret les gouvernements font tout pour trouver qui sera leur sauveur... Evidemment, plusieurs choses viennent se greffer là-dessus. On suit principalement le parcours d’Axel, jeune recrue du corps de la balance qui doute pourtant des méthodes employées. Dès son premier jour, il se retrouve mêlé à des événements concernant une jeune femme qui laisse derrière elle une traînée de cadavres. En cherchant à épargner à cette dernière des tortures inutiles par le dirigeant de la milice, Axel se retrouve catalogué comme traître et condamné à mort. Dès lors, son destin et celui de la mystérieuse tueuse vont être liés... Avec en plus une ambiance nouveau western (pistolets à poudre, maisons en bois, pendaisons publiques...), le scénario se révèle donc ainsi assez classique, d’autant plus que les protagonistes ont des caractères assez stéréotypés, et il y a donc assez peu de surprise lorsque l’on parcourt ce premier volet. Les conspirations des gouvernements des cinq villes réveillent déjà un peu plus notre intérêt : ils cherchent certes le nouveau sauveur, mais ils estiment qu’il devra en quelque sorte répondre à leurs critères, aussi semble-t-il qu’ils auraient peut-être déjà éliminé un candidat potentiel... On comprend alors que la mystérieuse tueuse pourrait bien mener une vendetta contre le corps de la balance en relation avec ces événements. La jeune femme est d’ailleurs affublée d’une marque en forme d’étoile et c’est justement ce que l’élu, le nouveau dieu, est censé arborer... Malgré tout ce classicisme, la lecture n’est pas désagréable. Les graphismes donnent la même impression : plein de défauts, mais rien de rédhibitoire. Ce qui choque le plus : il y a beaucoup de tramage et de variété de tons, mais ce n’est pas toujours maîtrisé et pas souvent subtil non plus malgré tous les effets de dégradé ou autre qui y sont ajoutés. Egalement, les décors sont ultra-basiques, souvent sommaires et souvent aussi d’une tristesse de géométrie et de régularité. Les personnages ont des bonnes têtes et sont expressifs, et les planches sont plutôt bien construites, bien pensées et lisibles, et certains plans sont assez originaux. Par contre, il y a deux ou trois problèmes de perspective, et autres petits détails comme du tramage dans les bulles parfois. En résumé, que ce soit au niveau du scénario ou des dessins, ce premier volet de Mauvaise étoile est moyen mais pas foncièrement déplaisant pour autant.