L'histoire :
La première fois que Saku a rencontré Shinokawa, ils étaient en deuxième année de collège. Au début, la demoiselle n’était pas facile d’accès mais, à force d’insistance, Saku a pu briser la glace. Saku tomba tout naturellement amoureux de Shinokawa et lui fit sa déclaration. Dès lors, les deux jeunes gens filaient un parfait amour. Toutefois, Saku ressentait comme un vide sans parvenir à expliquer ce qui lui manquait... De son côté, Miyako continuait de lui préparer des plats qu’il refusait. Mais Miyako s’obstinait sans cesse, sous le regard triste et envieux de Kitayama...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est avec surprise que l’on voit ce volume s’ouvrir sous forme de flashback pour nous montrer comment Saku sort discrètement avec Shinokawa et Miyako fait semblant de ne rien savoir. Puis, quand le récit reprend son cours, un bond dans le temps a opéré : nous voilà en hiver, l’île est presque décimée et il n’y a plus qu’une poignée de collégiens encore en vie. Ceux qui sont là sont rongés par la culpabilité, le chagrin et la peur : l’émotion est vive, bien décrite et nous prend facilement en otage. C’est rudement bien fait et on ne doute pas de la force des sentiments de chacun. Puis, il est temps de conclure l’histoire : on nous jette à la figure les révélations sur le but des envahisseurs, le manque de natalité sur l’île et la condition particulière de Saku et Miyako. Même si cela est introduit de manière brutale et moyennement crédible, le récit trouve une cohérence, une maturité et de l’originalité. La surprise est bien gérée et fait son petit effet. La toute fin, elle, termine l’histoire assez tristement même si une note d’espoir pourra être trouvée par les plus optimistes. En tout cas, ce dernier volume remplit bien son contrat et conclut la série sur une note déprimante mais émouvante.