L'histoire :
Marco fait toujours le même rêve : celui d’un motard qui se fait décapiter lorsqu’un camion le renverse, la tête dans le casque ayant son visage. Comme cela devient régulier, Marco s’inquiète mais ne sait pas vraiment à qui en parler. Il a bien tenté d’aborder le sujet avec son père, en maison de retraite, mais celui-ci n’a aucune réaction. Aujourd’hui, Cassandra s’est apprêtée avant de se rendre à son bar habituel. Lorsque Marco entre et l’aborde, la jeune femme se laisse charmer par ce bel inconnu. Elle ne se doute pas qu’il s’agit d’un flic qui a pris contact avec elle pour des raisons bien spécifiques : la jeune femme serait liée au meurtre d’un immigré pakistanais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation du roman éponyme de Giancarlo de Cataldo, Cassandra nous raconte comment un policier au passé torturé fait la rencontre d’une mystérieuse jeune femme pour les besoins d’une enquête sordide. S’il faut bien reconnaître que l’affaire en elle-même n’est pas transcendante (un homme s’est fait tabasser et on sait déjà qui est le coupable), le scénario parvient toutefois à sauver les meubles de par ses personnages qui sont assez complexes : Marco est encore sous le choc d’un drame et sa découverte dans les bas-fonds de Rome l’ébranle, Cassandra est un transsexuel qui a fait autrefois une tentative de suicide et qui traîne avec des gens dangereux... Au fur et à mesure que l’on progresse, on découvre que les apparences sont trompeuses et que personne n’est épargné par la vie. Néanmoins, on devine plus ou moins comment se passe les choses et les réflexions de Marco sur son orientation sexuelle ne sont pas extraordinaires. En ce qui concerne les dessins, on s’étonne de la classification manga du titre car le trait fait beaucoup plus penser à du comics, tant par le design des personnages, la mise en page, l’absence de tramage. Toutefois, le rendu reste très correct : on se plonge dans les lieux car les décors sont présents, les personnages dégagent quelque chose d’intrigant, et la mise en page est soignée. En revanche, certaines pages sont floues, la faute à une mauvaise qualité d’impression. Au final, malgré quelques défauts, ce titre reste tout à fait correct, avis aux amateurs.
