L'histoire :
Otomo Kyôichi est un homme dont le mariage bat de l’aile : en effet, lui et sa femme dorment dans des lits séparés et monsieur n’est pas fidèle. Il faut dire qu’il est plutôt beau gosse et lorsque les femmes lui font des avances, son caractère hésitant fait qu’il finit toujours par céder. Un jour, un détective se présente à lui : il s’agit d’Imagase Wataru, un ancien camarade de fac de Kyôichi, engagé par la femme de ce dernier pour établir la preuve de son infidélité. Imagase lui montre ce qu’il a accumulé contre lui et promet de ne rien révéler de ces écarts de conduite à sa femme en échange de faveurs sexuelles. En effet, notre détective est homosexuel et n’a cessé d’aimer Kyôichi depuis l’université. Ne supportant pas l’idée d’un divorce, de dernier va donc accepter de se laisser faire par Imagase (d’abord un baiser, puis une fellation), finissant même par y trouver du plaisir. Mais la femme de Kyôichi va néanmoins finir par demander le divorce. Apprenant cela, Imagase décide de venir habiter chez Kyôichi pour être plus près de celui qu’il aime et cela va être le début d’un jeu du chat et de la souris entre les deux hommes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ayant connu un certain succès à l’époque, Le jeu du chat et de la souris revient dans une nouvelle édition qui n’apporte rien de plus qu’un format plus petit et une jaquette plus colorée, le très court chapitre bonus (cinq pages seulement) n’étant pas vraiment utile. Petit rappel de l’intrigue : la femme de Kyôichi engage un détective pour prouver l’infidélité de ce dernier, mais l’homme en question n’est autre qu’un ancien camarade de fac de Kyôichi qui va en profiter pour lui faire du chantage sexuel. Le côté violence et sexe étant une commande de l’éditeur, l’auteur s’en tire relativement correctement : si on met de côté l’aspect glauque de l’histoire, les personnages se montrent en effet relativement réalistes dans leur comportement, même si le caractère indécis de Kyôichi est un peu frustrant. Pour ce qui est des graphismes, ceux-ci sont en revanche corrects et paraissent moins épurés du fait que les pages soient plus petites, et les personnages ont des visages parfois disgracieux (surtout en ce qui concerne les sourcils). De plus, les scènes de sexe sont explicites (il y a très peu de censure malvenue), ce qui explique l’interdiction aux moins de 18 ans. Par ailleurs, si la fin du one-shot nous laissait sur notre faim, on apprécie que cette réédition soit cette fois un diptyque (également disponible en coffret), le deuxième tome nous montrant enfin la suite de la relation entre Kyôichi et Imagase. A suivre donc.