L'histoire :
Sukezô Sukegawa a d’abord commencé à travailler comme auteur de bandes dessinées. Seulement, il a abandonné ce métier car il ne supportait pas de faire des dessins de commandes. Il a alors tenté de faire commerce d’appareils photos et d’antiquités, mais le succès n’a pas été au rendez-vous. Aujourd’hui, alors que sa femme peine à ramener de l’argent en distribuant des prospectus et que son fils meurt de faim, Sukezô Sukegawa a un nouveau projet auquel il compte bien s’accrocher : il sera marchand de pierres ! Il a d’ailleurs déjà trouvé où établir son étal et s’est vaguement renseigné sur le sujet. L’homme voit grand car il sait que son projet a un gros potentiel. Sa femme, elle, craint que ce ne soit une fois de plus un projet futile...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une lecture qui laisse bien perplexe. Au début, on pense que l’on suit le parcours d’un homme atteint de folie douce, qui jette son énergie dans des projets futiles qu’il finit toujours par saborder. Et c’est bien là tout le problème : une fois qu’on a compris que l’homme s’entête à perdre son temps, qu’il n’y a rien à attendre de plus, on ne voit pas où cela mène. Les quelques dérives sur d’autres personnages tout aussi barrés et les flashbacks mal mis en scène ne font guère plus avancer les choses. On décèle quelques éléments autobiographiques (comme la bande dessinée ou la photo) qui donnent des indices sur ce qu’a voulu tenter de dire le mangaka mais il y a tant d’auto-apitoiement et de complaisance dans la neurasthénie que cela en devient lassant. Graphiquement, le découpage est un peu rigide mais cela n’est pas dérangeant. Les personnages sont expressifs, les décors sont détaillés. Une expérience un peu trop hermétique.