L'histoire de la série :
Taï est un jeune garçon qui, suite au décès de sa mère orchestré par son assistant, va tout faire pour la venger. En effet, Kyogoku est un arriviste qui a créé une drogue basée sur une rose bleue. L’appelant Katon, il va la distribuer dans toute la ville et la quasi-totalité de la population va devenir dépendante de celle-ci, nommant ainsi gouverneur de Tomatoh l’instigateur de ce projet. Avec ses deux amis, Taï va faire la rencontre d’Ebisu, une journaliste venue à la rencontre de l’équipe dirigeant la ville. Mais à peine est-elle arrivée qu’elle y trouve mafieux et proxénètes. Rejoignant les enfants dans leur fuite, ils décideront tous ensemble de se rebeller contre la dictature en place.
L'histoire :
Arrivant en ville pour effectuer des interviews des dirigeants de Tomatoh, l’ancienne capitale dont la décrépitude avancée est étonnante, la jeune journaliste Ebisu découvre des rues mal famées et, au moment de prendre l’ascenseur la menant aux étages de la mairie, tombe sur deux loubards. Ceux-ci ne sont pas très enclins à la laisser monter, mais un jeune garçon intervient, donnant des coups de pied et tirant des balles de caoutchouc sur les agresseurs de la frêle jeune femme. Les deux mafieux à terre, le dénommé Taï se voit rejoindre par ses deux compères Tsuru et Kame, qui sont suivis quelques secondes plus tard par des collègues des deux hommes maîtrisés. Commençant à s’enfuir, les enfants invitent la jeune femme à les suivre. Celle-ci, à terre suite au combat précédent, se relève et ramasse ce qu’elle croit être sa sacoche. Faisant une pause dans leur fuite, Taï explique à Ebisu que la ville est sous le joug des mafieux et des proxénètes. Le gouverneur ne serait autre que le fabricant d’une drogue appelée Katon, que les adultes consommeraient comme des bonbons. Devant une telle passivité des autorités, elles-mêmes consommatrices du Katon, ces trois jeunes garçons ont décidé de lutter contre cet état de fait !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C (prononcez [si :]) est un diptyque de Yûko Osada, un jeune mangaka au style maîtrisé et déroutant. En effet, à la lecture des premières pages de cette série, on se rend compte que le talent de l’auteur à mêler différentes ambiances est proprement impressionnant. Dynamiques, ses traits sont soignés, fins ou épais quand il faut, et ses décors ne sont pas omniprésents mais cela se comprend, la ville n’étant pas de toute première fraîcheur ! En effet, celle-ci est digne des films cyberpunk tellement l’ensemble semble gris et moche ! Le découpage des scènes d’action est assez ahurissant, rendant chaque séquence lisible et facile à suivre, et ce malgré leur nombre. L’histoire est, certes, assez simple : un jeune garçon veut se venger de son avenir volé par un traître devenu gouverneur. Mais la répétitivité que l’on aurait pu prévoir n’est pas au rendez-vous. En effet, la narration progressive de l’auteur ne s’attarde pas sur les choses inutiles, et l’action ininterrompue se ressent aussi dans les moments d’accalmie. Un premier tome surprenant, d’un auteur inconnu, déboule sous nos latitudes pour notre plus grand plaisir ! Vivement la suite !