L'histoire :
L’explosion souterraine est si violente qu’elle se fait entendre dans toute la zone blanche et qu’un amas de fumée sort de la bouche d’égout. Les habitants se demandent s’ils sont en train de subir une attaque mais la vieille femme qui les dirige se doute qu’il s’agit encore d’un coup de Noh. Aussi, elle se saisit de son fusil et c’est avec d’autres villageois qu’elle se rend là d’où vient la fumée. Là, elle somme Noh et Keô de cesser leurs agissements sous peine de les exécuter. Néanmoins, Keô va tenir un discours déroutant pour tenter de rallier tout le monde à sa cause. Pendant ce temps à Sensoram, Niko se demande ce qui l’attend maintenant qu’elle a perdu sa citoyenneté. De retour à son appartement, elle constate que toutes ses affaires ont disparu et va découvrir une notification d’exil...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second opus se concentre sur deux axes : l’exil de Niko qui est destituée de sa citoyenneté et le début des affrontements entre les zones blanches. En ce qui concerne le parcours de Niko, la demoiselle se voit enlever subitement tous ses droits et ne tarde pas à être mise dehors : cela permet au personnage d’acquérir une nouvelle façon de voir les choses et cela nous éclaire sur le fonctionnement impitoyable de la cité. Cependant, des longueurs sont tout de même présentes et le choc entre les différentes zones n’est finalement pas aussi brutal qu’on aurait pu le croire. De même, si le rassemblement autour de Keô se fait rapidement et que les affrontements ne tardent pas à s’enclencher, l’action est prenante mais ne se montre pas époustouflante. Il faut dire que les révélations faites par le rebelle sont très intéressantes mais les combats générés manquent d’ampleur, ce qui a un effet de soufflé raté. Quant aux graphismes, l’espace des planches est bien occupé et les personnages sont aussi expressifs que charismatiques. Toutefois, le trait manque parfois de précision et certaines silhouettes ont parfois un aspect grossier. Au final, ce volume reste intéressant mais ne parvient pas à exploiter au maximum le potentiel de l’histoire.