L'histoire :
Ruito est un lycéen comme beaucoup d'autres. Depuis son plus jeune âge, il n'a jamais été très doué pour grand chose. Ses notes sont moyennes, sa famille banale, comme sa vie. S'il fait partie des élèves du cycle général, son lycée dispose aussi d'une section technique où les loubards sont nombreux et se battent régulièrement avec leurs homologues des autres établissements. Un jour, alors que Ruito se promène avec trois de ses camarades, ils tombent sur des élèves d'une autre école. Ceux-ci les frappent violemment et Ruito se fait en plus humilier. L'un de ses camarades de classe, Gurio, passe non loin de là et, en échange d'un disque, il éclate les agresseurs. Ruito est sur les nerfs : doit-il se laisser sempiternellement marcher sur les pieds ou doit-il passer de l'autre côté de la barrière, celui de la violence ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publiée dans la même revue que Sun-Ken Rock, Gewalt est une série en trois tomes. Elle raconte comment un simple élève banal penche dans la violence. Ce premier opus débute doucement avec un héros qui cherche par-dessus tout à rester dans l'anonymat le plus complet. L'accumulation d'humiliations le forcera à changer de personnalité et à côtoyer des individus forcément peu recommandables. Naïf et maladroit, le récit peine à convaincre. Le héros n'est pas vraiment attachant et fait un peu pitié. On ne sent pas le basculement entre les deux côtés et on subit plutôt celui-ci, à défaut de le lire. La progression de l'histoire ne change pas vraiment la donne et pour l'instant, on n'est guère accroché. Visuellement, le style de Koji Kôno rappelle un peu celui de Shohei Manabe, l'auteur d'Ushijima. Gewalt peine à convaincre pour l'instant. Trouvera-t-on de l'intérêt à sa suite ? Pas sûr...