L'histoire :
A cause de ses méchants actes, Jack est refusé au paradis. Seulement, il est indésirable aux Enfers où seule la place de chef l’intéressait. Du coup, lorsque la faux de la mort le rattrape, il est condamné à vivre entre les deux mondes de l’au-delà. Ce territoire finit par devenir le monde de Hallow et Jack devient son roi, Jack’O Lantern. Depuis, tous ceux qui meurent le 31 octobre finissent à Hallow. Cette fameuse nuit d’Halloween, un passage s’ouvre pour relier le monde des vivants à Hallow. Aucun vivant ne doit pénétrer dans Hallow. Malheureusement, le craintif petit Geoffroy s’est déguisé en citrouille : un monstre le confond avec un autre et l’emmène à Hallow. Cela n’arrange qu’une seule personne : Jack’O Lantern...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginer le monde d’Hallow (raccourci d’Halloween) où vivent citrouilles, épouvantails et autres créatures monstrueuses nous fait tout de suite penser à L’étrange Noël de M. Jack. Néanmoins, les auteurs nous livrent ici une version très personnelle de ce monde et développent plus la légende autour du fameux Jack’O Lantern. Aussi, quand un vivant débarque à Hallow et sème le chaos malgré lui, on est intrigué et on voit l’action rapidement s’installer. Hélas, après cette introduction efficace, le scénario commence à montrer des faiblesses avec beaucoup de longueurs : Geoffroy fuit, des monstres le recherchent, et puis c’est tout. Alors, certes, les monstres sont bien imaginés et variés, mais le récit en devient un peu trop longuet et peine à développer une véritable intrigue. L’accroche de fin nous permet quand même d’espérer un regain de dynamisme et d’intérêt pour la suite. Quant aux dessins, ceux-ci n’ont pas un aspect très manga si ce n’est le tramage pour colorer les pages. Les personnages sont tout de même charismatiques et expressifs, mais ils évoluent en revanche dans un décor au rendu beaucoup trop sombre : la tentative de retranscrire la nuit n’est pas du meilleur effet et rend indéniablement mieux dans la version colorée franco-belge. Au final, la bonne idée de départ n’est pas très bien exploitée et on espère que la suite corrigera cela.