L'histoire :
Sasshi est abattu en revenant de colonie de vacances : les bains publics tenus par ses parents ont été détruits durant son absence et sa famille a dû déménager ; n’ayant pas assez de place, celle-ci a qui plus est décidé de jeter la collection de jouets du garçon. Son amie Ayumi tente de le consoler en lui disant que le principal est d’avoir la santé mais ses propos n’ont hélas pas d’effet sur le garçon. Ce que la demoiselle tarde aussi à lui dire, c’est que le restaurant tenu par sa famille va lui aussi être détruit sous peu et qu’elle va devoir déménager à Hokkaidô. Cependant, le grand-père d’Ayumi refuse de voir le restaurant disparaître et décide de monter sur le toit de l’établissement pour s’accrocher à la statue de pélican dressée dessus. Hélas, la statue casse et le vieil homme finit à l’hôpital. Ayumi et Sasshi lui rendent visite et sont rassurés de voir que l’homme est de bonne humeur grâce aux formes généreuses des infirmières. Les deux enfants ne tardent pas à se chamailler et sortent de l’hôpital en courant l’un après l’autre. Ils constatent alors que le quartier a changé : ils sont désormais dans un monde d’heroic-fantasy...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapté de l’animé du même nom, Abenobashi magical shopping street nous raconte comment deux enfants de 10 ans se retrouvent pris dans une spirale spatio-temporelle où ils découvrent à chaque fois la galerie marchande Abenobashi dans un univers différent : heroic-fantasy, espace, préhistoire, époque Edo... A chaque fois, les deux enfants vont devoir affronter des monstres, et une femme aux gros seins se dresse en tant qu’ennemie qui n’a pas d’autre but que de retrouver celui qu’elle aime, les références à la culture otaku étant légion. Attention, si vous n’avez pas une bonne culture des animés (des années 70 à aujourd’hui), beaucoup de références vont vous échapper et ne vous comprendrez pas le peu qu’il y a à comprendre. Car, même si on saisit les clins d’œil à des titres aussi variés que Neon genesis evangelion ou Nadia et le secret de l’eau bleue, en passant par les films de Bruce Lee et ceux d’Harry Potter, on ne peut pas dire que le résultat soit du meilleur effet. L’avalanche de références est beaucoup trop massive pour qu’on puisse l’apprécier, et ne se montre pas toujours pertinente. De plus, l’intrigue de base est simplissime et ne possède aucun suspense. Il est vrai que l’action dégage beaucoup d’énergie, mais cela fatigue plus qu’autre chose tant les personnages brassent du vent. Enfin, les graphismes sont assez plaisants et efficaces, mais on regrette une mise en page parfois trop fournie et, surtout, une grosse dose de fan-service de mauvais goût. En résumé, même les otakus les plus extrêmes devraient avoir du mal à adhérer.