L'histoire :
Hye-Yeon, en terminale au lycée Bookil High, est furieux car un type encapuchonné et masqué vient de mettre une raclée à tous ceux de son gang en les traitant de rebuts. Hye-Yeon décide de corriger l’inconnu mais, malheureusement pour lui, il se fait battre lui aussi à plates coutures. Le lendemain, il rumine sur le toit du lycée et, en repensant à la soirée de la veille, déduit que le garçon ne peut être que quelqu’un du lycée pour vouloir camoufler son identité. Seulement, il ne voit pas qui aurait le cran de faire cela, si ce n’est un nouveau. C’est alors qu’arrivent deux autres élèves sur le toit : l’un d’eux, Sungjin, est justement un nouvel arrivant et l’autre se charge de lui faire visiter les lieux. Hye-Yeon et Sungjin se toisent du regard et se reconnaissent sans problème. Hye-Yeon envoie alors l’autre gars chercher une cannette de café et en profite pour faire une mise au point avec Sungjin : il est déçu de s’être fait battre par un gamin prétentieux. Quant à Sungjin, il est vexé d’être traité de vaniteux mais cela va néanmoins l’inciter à revoir sa vision des choses. Après les cours, Hye-Yeon se fait tabasser par trois types et se retrouve dans le coma à l’hôpital. Dans ces conditions, Sungjin fait office de coupable idéal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages, le ton est donné : ici, c’est la baston qui prime ! Certes, ce n’est pas la première fois que l’on voit un titre basé uniquement sur de la baston mais celui-ci propose une nouvelle approche. En effet, le héros de l’histoire, Sungjin, ne veut pas être le chef des racailles de la ville ni prouver qu’il est le plus fort : il veut simplement « nettoyer » le lycée avant de se rendre compte que les gangs permettent de maintenir la paix. C’est là que le bât blesse puisque l’auteur essaye de nous faire croire que les voyous ont raison d’instaurer un régime de peur car cela permet à tous de vivre en paix (pour vivre heureux, soyons peureux ?!). Non seulement cette morale est franchement ridicule, mais les personnages en rajoutent une couche : Sunjin est imbu de se personne, sa cousine est chef de gang qui résout les problèmes en frappant, Da-Mi (un sous-fifre de Hye-Yeon) est une sorte de Hulk... Du coup, aucun d’entre eux ne s’avère vraiment attachant et le récit se montre assez pénible à suivre. Graphiquement, la patte de l’auteur possède un style intéressant qui colle bien au scénario avec un rendu volontairement sale et sombre. La mise en scène est très dynamique et les personnages sont ultra expressifs en plus d’apparaître dans des décors assez bien détaillés. Le trait se veut relativement réaliste mais le rendu n’est pas toujours au rendez-vous et les silhouettes des personnages laissent parfois à désirer. De plus, certaines cases manquent parfois d’attention et les grimaces exagérées ne sont pas du meilleur effet. Ce premier volume n’est donc pas engageant et ne présage rien de bon pour la suite.