L'histoire :
Le roi est en proie à un terrible dilemme car les membres du parti politique, le Nolon, accuse le prince de trahison avec des arguments convaincants. Il est très délicat pour le souverain d’aller à l’encontre de ses conseillers qui l’ont aidé à se hisser sur le trône mais il n’a pas non plus envie de tuer son seul et unique fils. Tard le soir, le roi va trouver Im Suwong, maître épéiste, pour lui demander conseil et élaborer une stratégie afin de sauver son fils. Il est ainsi décidé que le prince sera effectivement condamné pour trahison mais sa peine ne sera pas la décapitation : ce sera l’emprisonnement à vie et il faudra ensuite en profiter pour intervertir le prince avec une autre personne dans la cellule. Plus tard dans la nuit, Im Suwong convoque donc ses trois disciples. Il demande à Baek et Hong de procéder à l’exécution de la sentence et confie à Hanju la lourde responsabilité de prendre la place du prince. Cependant, les membres du Nolon se doutent que le roi va tenter de sauver son fils et ils ne veulent pas du tout que cela arrive...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’ouvrant directement sur l’annonce de la trahison du prince, ce titre annonce d’emblée la couleur : les complots politiques sont au cœur de l’intrigue, le tout saupoudré d’action. Cela se confirme par la suite car on suit le parcours d’épéistes qui, sur ordre du roi, vont tenter de faire évader discrètement le prince. On assiste donc, d’une part, à de la politique (avec l’élaboration de plans stratégiques, de complots et de trahisons) et, d’autre part, à des combats à l’épée (qu’il s’agisse d’entraînements musclés ou d’affrontements contre des soldats et/ou des assassins). L’histoire est assez prenante et la narration maîtrisée, et le rythme élevé ne laisse pas la place à l’ennui même si on regrette que certains combats durent un peu trop longtemps. Les personnages principaux sont rapidement attachants et on est également curieux de voir comment le récit va évoluer car deux options bien distinctes des détachent du lot (soit la cavale de fugitifs, soit la tentative de rétablir la justice). Par ailleurs, les graphismes sont de très bonne qualité, à la fois réalistes et fournis. En effet, qu’il s’agisse des personnages (corps et vêtements) ou bien encore des décors, les détails sont nombreux et on se croirait réellement dans une Corée féodale. Les scènes d’action sont quant à elles crédibles (à deux-trois exceptions près où il y a un peu d’exagération) et fluides, le dynamisme étant de mise de manière générale. Ce premier volume est donc convaincant et on a hâte de voir si la suite va confirmer cette bonne impression.