L'histoire :
France, 1646. Angélique et ses soeurs sont à table pour diner. Leur nourrice, qui leur sert le repas, leur raconte l'histoire de Gilles de Retz que l'on surnomme l'ogre de Machecoul : ce dernier a tue bon nombre d'enfants avec une cruauté sans nom. Cela ne plait pas à Gontran, le garde, mais la nourrice tient absolument à mettre les mignonnes en garde contre les dangers qui les guettent. Elle-même a connu la guerre et y a perdu son pucelage de force. Le lendemain, Angélique se lève tôt pour aller jouer avec Nicolas, son ami d'enfance qui est un paysan. Ils passent la journée à s'amuser jusqu'à ce que des hurlements leur parviennent de la ferme de la famille de Nicolas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé par la romancière Anne Golon et popularisé par des adaptations cinématographiques, Angélique marquise des anges s'offre un nouveau format : la bande dessinée. Ce premier opus nous dépeint une Angélique encore immature qui découvre avec douleur l'horreur de la guerre, des conflits religieux, un chagrin d'amour et la puberté. La description des conflits qui animent la France à cette époque et les mariages qui ont lieu donnent l'occasion à Angélique d'entrer dans le monde des adultes, et plus particulièrement en tant que femme. A l'instar de son héroïne, le récit perd son innocence au fil des pages. On n'atteint pas encore une grande aventure mais la présentation d'Angélique laisse à penser (pour ceux qui ne connaissent pas déjà la suite) que la demoiselle au caractère bien trempé va changer beaucoup de choses sur son passage et faire tourner les têtes. On apprécie également les notes en fin de volume, sur l'histoire de France et la recette de cuisine de Fantine. Aux commandes pour les dessins, on trouve un duo formé par Olivier Milhaud et Dara : les deux auteurs ont trouvé un style qui colle bien à l'époque et à l'ambiance décrite. Les personnages ont des traits relativement réalistes et regorgent d'expressivité. La mise en page possède un bon dynamisme et les décors ne manquent pas à l'appel. Globalement, ce premier volume est convaincant et nous donne envie de lire la suite.