L'histoire :
Il fait nuit. Une voiture arrive auprès d'une grande propriété gardée par des hommes armés. Umegaoka, accompagné par ses hommes, est venu rendre visite à Sannomiya, un baron du crime à qui il est venu acheter une grande quantité de drogue. Umegaoka connaît depuis plusieurs années maintenant son vis-à-vis et lui avait même conseillé d'éliminer ses collègues afin de gagner toujours plus d'argent. Le souci est que les méthodes radicales et l'ambition de Sannomiya ont éveillé l'intérêt de la guilde. Cette organisation secrète et dont personne ne connaît les dirigeants juge que Sannomiya est devenu gênant. Œuvrant pour la guilde, les Reapers, des assassins le plus souvent grimés ou déguisés, traquent sans relâche leur cible jusqu'à ce que mort s'ensuive. Sannomiya n'est pas vraiment effrayé par cette guilde et fait exécuter Umegaoka et ses portes-flingues. Seulement, certains de ses hommes ne répondent plus. La lumière se coupe et des cris se font entendre. Sur un projecteur, à l'extérieur, un type déguisé en arlequin fait signe à Sannomiya qu'il va mourir. L'instant suivant, une explosion se produit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fortement attendue par des fans de plus en plus nombreux, la série Deathco d'Atsushi Kaneko débarque sous nos latitudes. Décrit par l'auteur comme « très différent de Wet Moon, plus léger et plus absurde », il nous tardait de découvrir ce nouveau titre. Ce premier album s'ouvre sur une séquence assez longue (plus 120 pages !) dans laquelle nous allons suivre des Reapers, des tueurs à gages opérant pour le compte de la guilde, qui tentent d'assassiner un mafieux. La particularité de ces assassins est qu'ils sont maquillés ou déguisés et qu'ils ne connaissent pas les raisons de tuer leur cible ni même qui est leur commanditaire. Parmi tous les Reapers, nous voyons rapidement apparaître une adolescente au look très particulier (coupe de cheveux bicolore, piercings, etc.) et dont la capacité à dézinguer sa cible est impressionnante. À l'aide de poupées piégées et autres jouets mortels, elle trucide avec une mine réjouie et presque sadique. Son nom : Deathko. Avec la maestria qu'on lui connaît, Atsushi Kaneko nous embarque à coup de projections de sang et autres délires violents dans un univers aussi barré que captivant. Qui est Deathko, son employeur ou même tout simplement qui est derrière la guilde ? Les lecteurs ne le savent pas encore et, si ça se trouve, le mangaka non plus ! L'aura de mystère qui entoure ce nouveau titre est omniprésente et l'absurde qui ressort de certaines scènes est assez jouissif. Visuellement, Deathco est une fois encore une vraie réussite. Atsushi Kaneko est un artiste japonais dont le style tranche toujours autant comparativement à ses homologues. Influencé par l'esthétique rockabilly ou garage, l'artiste nous transporte dans des planches à l'esthétique peaufinée. Jeu de mot entre Death et Disco, Deathco est une magnifique danse de la mort, aussi étrange que fascinante.