L'histoire :
- 1799, massif de la Beaver Head. Un trappeur suit les traces d’un caribou dans l’espoir de le tuer. L’homme arrive à retrouver la proie et lève son fusil. Il est sur le point de tirer quand il entend un coup de feu venir d’un peu plus loin. Le trappeur se précipite sur les lieux et sauve alors un jeune homme en train de se faire attaquer par un grizzly. Il le ramène chez lui mais les soins prodigués par sa femme seront-ils suffisants ?
- 1905. L’écrivain Nagai Sôkichi a fait des recherche sur Geronimo et tient absolument à rencontrer l’indien. Ce dernier a 76 ans quand il rencontre le japonais. Pourra-t-il renseigner l’écrivain sur une question qui lui tient particulièrement à cœur ?
- Une meute de chiens abandonnés par l’armée sévit depuis un moment. Le jour où il voit sa femme se faire dévorer par la meute, un homme décide de tuer tous les canins responsables de son malheur...
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Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décomposée en deux tomes, la série Les contrées sauvages regroupe des nouvelles de Jirô Taniguchi où une nature impitoyable sert de décors. La première partie de ce volume propose des chapitres western où l’homme tente de survivre dans un milieu hostile, face à des animaux agressifs et à l’instinct assez primaire ; la seconde partie place l’homme en tant que prédateur, et on le voit donc chasser pour tuer. Malgré l’âge des chapitres (entre 30 et 40 ans tout de même), le trait du mangaka est déjà reconnaissable dans les visages de ses personnages mais aussi sa mise en scène. Les décors prennent une place importante dans les épisodes pour nous montrer que l’homme n’est rien face à la nature et ce ne sont pas les détails (habitations, végétation, faune) qui manquent. Du côté des intrigues, les récits sont très corrects et se sont bien imprégnés des mentalités des époques représentées. La rugosité des environnements nous est bien communiquée et les personnages sont bien développés. Néanmoins, on regrette que certaines conclusions arrivent trop tôt ou se montrent abruptes. De plus, la narration a beau être fluide, le rythme général reste assez lent et certains chapitres peinent à décoller. Un Taniguchi correct donc, mais pas le meilleur.