L'histoire :
Yukiteru Amano est un collégien asocial : il passe son temps à relater tout ce qui se passe autour de lui dans le journal intime qu’il tient dans son téléphone portable et ne parle à personne. Le jeune homme se définit lui-même comme un simple spectateur de sa propre vie et il n’a pas d’autres amis que ceux qu’il s’imagine dans sa tête le soir une fois rentré chez lui. Et il ne s’agit pas de n’importe qui : il discute avec une entité qu’il appelle Deus, de son nom complet « Deus ex machina », qui règne sur le temps et l’espace. Ce soir, alors qu’il s’est à nouveau enfermé dans sa chambre et s’imagine une conversation avec Deus, Yukiteru apprend que le dieu prévoit de mettre en place une sorte de jeu en relation avec la loi de cause à effet. Tandis que le jeune homme explique à l’assistante de Deus, Murmur, que tenir son journal n’a aucun but précis vu que lui-même n’a ni rêve ni but, Deus finit ses préparatifs puis demande au garçon s’il choisirait de changer sa vie s’il en avait l’opportunité. Yukiteru ne répond pas et cela suffit à Deus : le dieu tend le portable de Yukiteru vers le garçon qui reprend son bien tandis que l’entité dit lui faire cadeau du futur. Le collégien ne comprend pas mais ce n’est pas bien grave : après tout, tout cela n’existe pas vraiment et ne se déroule que dans sa tête. Pourtant, le lendemain, Yukiteru se rend compte que son journal est déjà écrit et qu’il indique les événements à venir pour les 90 prochains jours tels que le garçon les aurait écrit lui-même… Après avoir constaté que tous les événements de la journée se sont effectivement déroulés comme ils étaient annoncés dans son téléphone, Yukiteru apprend de la bouche de Deus que c’est bien lui qui a rendu cela possible mais que ce pouvoir contient également une contrepartie : il ne faut absolument pas que le téléphone portable soit endommagé sinon quoi le jeune homme décédera. Les jours passent et la vie de Yukiteru s’améliore de manière spectaculaire, mais Deus ne lui a pas tout dit en ce qui concerne les contreparties de ce pouvoir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etrangement nommé « mirai nikki » plutôt que traduit « le journal du futur », cette nouvelle série a de quoi nous intriguer. On y suit le parcours d’un collégien renfermé dont la vie se résume à relater les événements qui se passent autour de lui dans son journal intime. Un jour, la créature fantastique nommée Deus avec laquelle il discute dans sa tête se révèle être « réelle » et lui offre le pouvoir de lire le futur à travers ce journal intime peu commun. Tout d’abord ravi, le jeune homme va vite déchanter quand il va découvrir que 11 autres personnes détiennent également ce pouvoir et que Deus a prévu de les faire s’entretuer pour déterminer qui prendra sa relève en tant que dieu de la causalité ! Une fois l’aspect fantastique de l’histoire mis en place, les protagonistes propriétaires des fameux chronographes, se cherchent, se trouvent et tentent de s’entretuer comme prévu mais, comme le héros est le « favori » de Deus, la plupart des autres veulent tous commencer par lui ! Heureusement, plutôt que de se contenter d’une sorte de Battle Royal surnaturel, l’auteur complexifie son récit grâce à sa galerie de personnages plus frappés les uns que les autres, et notamment avec le personnage de Yuno, une camarade de classe de Yukiteru qui est amoureuse de lui et reporte chacun des faits et gestes du jeune homme dans son journal. Déjà que cette « stalkeuse » en puissance se révèle inquiétante au premier abord, la mangaka n’hésite pas à la plonger dans une sorte de folie où elle n’hésite pas à sacrifier quiconque se met entre elle et Yukiteru ! Le tout est mis en scène à l’aide de graphismes très seinen, relativement réalistes et travaillés, au tramage omniprésent, aux cadrages variés et à l’ambiance inquiétante. Car le style de l’auteur possède un petit quelque chose de flippant qui colle très bien à l’histoire en elle-même ! En dehors de quelques exagérations (par exemple la poseuse de bombes qui a miné tout le collège de manière totalement improbable), ce premier opus s’avère prenant et on a hâte d’en apprendre plus en lisant le suivant.