L'histoire :
Arrivé à Rome dans la demeure de Pline, Euclès s’étonne de tout ce qu’il voit : les nombreux rouleaux un peu partout, le jardin qui semble laissé à l’abandon et ressemble à une vraie jungle, les collections d’artefacts... Mais le plus impressionnant est quand il rentre dans le cabinet de travail de Pline, une salle contenant des milliers d’archives en tous genres. De derrière la table centrale, du milieu des rouleaux et des tablettes surgit un homme à l’air hagard : il s’agit du scribe actuel de maître Pline. Celui-ci rédige au propre un texte du maître, « L’histoire des guerres germaniques ». Cela fait quatre ans qu’il n’a pas quitté cette pièce et refuse de le faire tant qu’il n’aura pas terminé, c’est dire sa fascination pour maître Pline ! Tandis que le maître se rend auprès de l’Empereur pour un récital de lyre que ce dernier avait repoussé en attendant sa venue, Euclès se met au service de l’intendante de maison en allant faire les courses, s’occupant du linge... Mais le jeune homme ne tardera pas à découvrir que Rome est une ville dangereuse... Dans la demeure de l’Empereur, Pline se permet de bailler en plein milieu de la prestation de son souverain. Ce dernier est outré et le menace même de mort, mais la répartie de Pline lui permet de calmer son interlocuteur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le premier volet avait pour décors la campagne, ce deuxième est par contre dédié à la ville puisque, en suivant Pline, Euclès arrive à Rome. Le jeune homme découvre alors une ville comme il n’en a jamais vue, mais va aussi se rendre vite compte de ses dangers. Ainsi, le quartier où réside Pline est plutôt mal famé, Euclès assiste à des bagarres, et va bientôt tomber amoureux d’une prostituée que le sort ne va hélas pas épargner. En parallèle, on découvre également le quotidien de Pline, de sa vie de tous les jours (l’intendance de sa maison, ses archives, sa façon de vivre...) à ses obligations à la cour de l’Empereur Néron. D’ailleurs, une grosse partie des chapitres sont dédiés à ce dernier, et l’on découvre un Empereur dans sa fonction militaire ainsi que dans sa vie privée, avec notamment sa maîtresse Poppée qui manigance dans l’ombre. On appréciera aussi de découvrir par petites touches le quotidien des romains de l’époque, allant des emplettes au lavage du linge en passant par les soucis de canalisation d’eau en fonction de la localisation en ville et des matériaux utilisés. Bref, même si Pline est beaucoup moins sur le devant de la scène cette fois-ci, ce deuxième opus est plutôt dense et intéressant. Aux dessins, on a droit à des décors de la Rome antique vraiment très fournis, des scènes de rues, des plans larges, des scènes d’intérieur... Ceux-ci dénotent d’ailleurs beaucoup moins que dans le premier volet, tout comme les personnages ont l’air désormais mieux pris en main par les deux dessinateurs. On notera à ce sujet que, de leur aveu même (dans les pages bonus de fin qui continuent l’interview / commentaire des mangakas), leurs rôles respectifs se sont petit à petit fusionnés, et que chacun d’eux peut désormais réaliser décors comme personnages, mise en scène ou encrage sans distinction. Ce deuxième opus fait en résumé un peu plus décoller l’histoire et nous permet d’apprendre à mieux connaître les protagonistes, et donc de s’attacher un peu plus à eux. Cela semble désormais bien parti : que les amateurs de titres historiques ne passent pas à côté de cette série !