L'histoire :
R découvre So-Young endormie dans la cuisine et, au moment de la réveiller, il l’appelle par le prénom de sa meilleure amie, Miu. Cependant, la jeune fille ne semble pas l’avoir remarqué et lui demande d’installer la climatisation puis réclame un massage. L’homme commence alors à lui malaxer les épaules mais la mère de la demoiselle arrive à ce moment et les interrompt. Puis, celle-ci ne décrochera plus un seul mot de la journée à son mari jusqu’à ce moment dans la nuit où elle ne lui demandera qu’une seule chose : ne plus jamais toucher à So-Young. Suite à cela, R se remet à fumer et sort sur le toit du café pour finir sa cigarette. Là, il contemple de nouveau le test de grossesse qu’il a trouvé dans la poubelle et se demande quand sa femme lui annoncera la nouvelle. Il pense que c’est la réaction de So-Young qui l’inquiète car il ne voit pas pour quelle autre raison elle lui tairait qu’elle est enceinte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couverture du tome précédent étant noire et celle de celui-ci étant blanche, on pouvait penser que l’histoire regagnerait de l’espoir, mais on assiste finalement à l’inverse. Non seulement, R est rongé par le remord et porte la culpabilité de son désir pour Miu, mais en plus son monde et ses certitudes s’écroulent au fur et à mesure. D’ailleurs, arrivé à la moitié du volume, on se prend une véritable claque avec un rebondissement inattendu qui va précipiter la noirceur du récit. En fait, plus les pages défilent, plus les gens montrent leur côté glauque et désespéré (parricide, inceste, pédophilie, vengeance) et les cases s’assombrissent (parfois même un peu trop). Entièrement réalisés à la tablette graphique, les dessins semblent êtres les images d’un film d’animation, que ce soit au niveau de la mise en scène et du cadrage, ou encore de la colorisation et des ombrages. On notera par ailleurs que Catsby (du même auteur, chez Casterman) et Romance Killer s’inscrivent dans une « trilogie de la jeunesse » de leur créateur (dont la troisième partie s’intitulera Kubrick), et que tous deux nous dépeignent un portrait négatif et tragique. Au final, ce titre est déprimant mais s’avère fort intéressant. A découvrir.