L'histoire :
Depuis qu’elle est toute petite, Maria est persuadée que son père la déteste. Ce dernier vit en effet depuis de nombreuses années à l’étranger et n’est quasiment jamais venu voir sa fille au Japon. A chaque fois qu’il annulait sa visite à cause du travail, Maria souffrait un peu plus. Un jour, elle comprit que son père ne l’avait jamais aimée et elle décida de fermer son cœur. En réalisant qu’elle n’a jamais été aimée, elle a pu mettre de côté la tristesse malgré son entourage qui essayait de la convaincre du contraire. Aussi, lorsque Kyôko joue avec Kanaé et que sa réplique lui fait dire « père te hait », ces mots résonnent en Maria qui se met alors à pleurer. Kyôko a inversé les dialogues et, si Kanaé arrive tout de même à suivre son jeu, tout le monde est impressionné par la prestation de la demoiselle et Maria va avoir un vrai déclic émotionnel...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier quart de ce volume clôt la partie Maria : grâce au jeu de Kyôko, la fillette parvient à faire le point sur ses sentiments vis-à-vis de son père et cela lui réchauffe un peu le cœur. Si ce passage-là est relativement émouvant, cela nous permet surtout de deviner un passé sombre chez Kyôko car la demoiselle a apparemment une situation familiale difficile. Néanmoins, on n’en saura pas plus car l’histoire enchaîne ensuite sur un petit boulot où Kyôko doit littéralement faire la cocotte à la télé. Là, l’humour reprend ses droits et on a le droit à un grand moment de n’importe quoi car Kyôko va péter les plombs face à un invité très particulier. L’histoire n’avance certes pas beaucoup mais on passe tout de même un bon moment tant on rigole. La bonne humeur est facilement communiquée de par des gags percutants, mais également par des graphismes soignés qui bénéficient d’une mise en scène et d’un découpage très dynamiques (on notera d’ailleurs quelques double-pages) ainsi que de personnages expressifs et plaisants. Un quatrième volume très agréable donc, qui nous donne envie de suivre un peu plus le parcours de Kyôko.