L'histoire :
Les agents Sugahara et Shiomi vont devoir tenir une conférence de presse pour s’expliquer sur les récents événements ayant conduit à l’arrestation de Toshiya, à la fuite de Mon, et à la mort de l’otage provoquée par l’un des enquêteurs. Le jour précédent, on les briefe sur ce qu’ils devront déclarer aux médias et, une fois seuls, Shiomi raconte à Sugahara ce qui lui est arrivé exactement dans la montagne et la conversation qu’il a eu avec Toshiya avant l’arrestation… Le lendemain, lors de la conférence, Sugahara prend la parole et commence à décrire les événements à sa propre manière, bien loin de ce qu’on lui avait demandé de dire. Il révèle même des informations qui devaient rester secrètes, avant de sortir son arme de service… Quant aux forces d’autodéfense, elles tentent d’arrêter Higumadon à l’aide d’hélicoptères de combats et de chars tirant des munitions remplies d’anesthésiants. Malheureusement, la forme de vie gigantesque est beaucoup plus résistante que prévue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’avant dernier volume est là et les révélations commencent à pleuvoir. Pourtant de nombreuses zones d’ombre demeurent encore et la tension s’intensifie à mesure que les planches se déroulent, si bien que l’on attend plus maintenant que de lire la conclusion de cette série pour le moins atypique et étrange. En attendant, ce tome est le théâtre de grands pas en avant, mais aussi en arrière avec de nombreux flash-back. D’ailleurs la construction du récit de manière aussi morcelée est parfois un peu agaçante, comme le sont particulièrement les chapitres 146 et 147 où l’auteur met en parallèle la rencontre passée entre Mon et Iijima, et une scène de sexe dispensable et racoleuse avec Hoshino. Les graphismes particuliers de Hideki Arai se prête plutôt bien à l’ambiance étrange : décors fournis, trait détaillé, tramage omniprésent et souvent intelligemment utilisé pour renforcer encore les détails des décors, personnages étranges et fortement marqués par des aspects physiques particuliers à chacun d’entre eux... Les effets sont très soignés et le trait se veut plutôt réaliste, mais on regrette toujours cet aspect surchargé des planches et cette façon de mettre en scène l’histoire de manière aussi détachée, à tel point que l’on se sent parfois très peu pris par les événements mais plutôt comme si l’on était en train d’en regarder un résumé commenté. Comme toujours, du bon et du moins bon pour cette série définitivement hors normes.