L'histoire :
Cette nuit, les deux soldats Matsushima et Sakai progressent dans la montagne enneigée pour une mission de reconnaissance. Matsushima est blessé, aussi ils doivent s’arrêter dans une cabane pour se reposer. Sakai rouvre les yeux durant la nuit. Il voit alors une femme à la peau aussi blanche que ses vêtements se pencher sur un Matsushima mort. La femme s’approche ensuite de Sakai mais l’épargne. Toutefois, elle menace de le tuer s’il révèle quoi que ce soit sur cette nuit à quelqu’un. Le lendemain, lorsque les secours arrivent, ceux-ci pensent que Sakai a subi des dommages car personne n’a vu de cabane. Plusieurs mois plus tard, Sakai reprend le service. Il va bien physiquement mais reste toujours très solitaire. Un jour, il rencontre une très belle fugueuse nommée Yuki qu’il recueille, sans chercher à savoir qui elle est...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà paru sous le titre Neige d’amour (chez feu Asiatika), Quand la neige m’appelle revisite le mythe japonais de la femme des neiges, Yuki Onna. On y voit un soldat faire la rencontre d’une mystérieuse femme blanche avant de tomber sous le charme d’une belle inconnue. Le lien entre les deux jeunes femmes est évident, de même qu’on devine sans peine comment tout cela va se terminer. Néanmoins, le récit reste prenant car l’histoire est contée avec délicatesse et pudeur. Les personnages parlent peu et communiquent essentiellement par le regard, le scénario n’appuie pas lourdement sur les points importants et laisse au contraire l’intrigue progresser à son rythme : une narration un peu onirique qui fonctionne vraiment bien. Graphiquement, on regrette un peu le classicisme du découpage, même si ce n’est pas très gênant. Les personnages sont bien expressifs, les décors sont simples mais présents, et on ressent bien la température ambiante. Dans l’ensemble, cette œuvre de jeunesse de l’auteur est une bonne petite surprise à (re)découvrir !