L'histoire :
Nanami, une lycéenne, n’a pas la vie facile car elle vit dans un appartement miteux avec son père qui a une addiction au jeu. Du coup, elle doit souvent se serrer la ceinture comme aujourd’hui où elle n’a que du riz et une prune salée à déjeuner. Néanmoins, la demoiselle préfère rester optimiste et se dit que les beaux jours finiront bien par arriver. Hélas, le sort s’acharne sur elle et, un soir, elle trouve un mot de son père qui lui déclare être parti en voyage et à peine a-t-elle lu le mot que les huissiers arrivent et l’expulsent à cause des dettes de son père. Nanami peut simplement récupérer un sac avec ses vêtements avant d’aller déprimer dans un parc. Là, elle aperçoit un homme étrange qui a peur d’un chien. La jeune fille lui vient en aide avant de lui confier ses malheurs. L’homme, Mikagé, décide alors de lui confier sa maison et lui laisse un plan avant de partir. Nanami se rend à l’endroit indiqué et découvre alors un temple miteux hanté par des yôkai. Comme Mikagé l’a nommé maîtresse des lieux à sa place, Nanami est désormais la déesse des yôkai du temple qui ne sont pas tous enchantés par la nouvelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages, l’humour et un rythme élevé se dégagent à la lecture. En effet, la situation de Nanami a beau être terrible, cela est tourné en dérision et l’exagération fait immédiatement sourire. Puis, on rentre dans le vif du sujet lorsque la demoiselle arrive au temple et apprend qu’elle est devenue une déesse : loin d’acquérir des pouvoirs de folie, elle va devoir essayer de se faire obéir par les yokai et d’exaucer les vœux de ceux qui viennent prier. A l’instar du <>Pacte des yokai, Nanami va aider les créatures fantastiques qui se présentent à elle et éviter de croiser le chemin de celles qui sont nocives. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas vraiment l’action qui domine mais l’humour car Tomoé, un yokai qui habite au temple, se montre aussi beau que désagréable et va être coriace à mater. Les évènements sont de fait amusants et nous arrachent plusieurs sourires. De plus, les sentiments sont bien évidemment au rendez-vous car Nanami peut asservir les yokai en les embrassant sur la bouche et elle va régler - du moins pour l’instant - des problèmes amoureux. Tout cela est un cocktail plutôt réussi et c’est avec plaisir que l’on plonge dans cet univers. A noter que les bonus, en plus des clés de compréhension sur les références du folklore nippon, nous éclairent un peu sur le shintoïsme : un peu de culture, cela ne fait pas de mal. Quant aux graphismes, même si ceux-ci souffrent parfois d’un manque d’application dans les silhouettes des personnages, la qualité est tout de même là avec un style classique mais une Nanami au look un peu différent des héroïnes habituelles du genre. De plus, l’espace des planches est bien occupé et les protagonistes ne manque ni de charme ni d’expressivité. Un début très prometteur donc.