L'histoire :
Cela fait plusieurs jours que Mafuyu mange des surgelés et, aujourd’hui, il ne lui reste plus qu’un chou dans le réfrigérateur. Elle a cependant trop la flemme de le cuisiner et, contrairement à ce qu’elle espérait, planter des bougies dans le légume ne la motive pas davantage pour le manger. Du coup, la jeune fille décide de retourner voir sa mère car elle est certaine d’y trouver de bons petits plats. Hélas, l’accueil n’est pas chaleureux et sa mère lui fait passer un interrogatoire pour savoir comment se passe sa vie au lycée. Epuisée après cela, Mafuyu décide de chercher un nouveau refuge. Au bout d’un moment, alors qu’elle feuillette un magazine dans une boutique, elle se rend compte qu’il y a beaucoup de voyous du quartier Ouest dans les rues. D’ailleurs, elle assiste à une scène de racket et ne se prive pas pour venir au secours de la victime. Un peu plus tard, elle voit une demoiselle en détresse encerclée par des voyous. Mafuyu se dépêche de les latter et accepte de raccompagner l’inconnue chez elle. Hélas, il s’agissait d’un piège et Mafuyu se fait kidnapper par les voyous de l’Ouest. Ceux-ci ont reconnue l’ancienne chef du quartier Est et comptent l’utiliser comme otage pendant la bataille des deux quartiers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A défaut de réellement faire avancer l’intrigue, la première moitié de ce nouveau volet nous présente une certaine évolution dans la mentalité de Mafuyu. En effet, le retour dans sa ville va la remettre sur le chemin de son passé de racaille et la demoiselle va être plongée dans un affrontement particulièrement important. Elle va ainsi faire le point sur ce que sont devenus ses « assistants » et leurs relations actuelles, ce qui va lui permettre d’acquérir une légère maturité. Cela fait plaisir de la voir en racaille un peu plus maline que ses sous-fifres et nous présenter des scènes d’action détonantes (on notera d’ailleurs une référence à Salem de Stephen King et une autre au film Indiana Jones). La deuxième partie est quant à elle bien ancrée dans l’intrigue avec Mafuyu qui passe une nuit mouvementée chez Takaomi et la rencontre avec le président des élèves au charme redoutable : on comprend un peu mieux ce qui a précédemment poussé Takaomi à créer son club des mœurs. Quel que soit le passage considéré, l’humour est de la partie car les personnages sont totalement barrés et parviennent le plus naturellement du monde à se fourrer dans des situations rocambolesques. Leur bêtise est tellement sidérante qu’on s’amuse lors de la lecture et le vent de mystère qui souffle sur l’ensemble promet lui aussi des moments de grand n’importe quoi. Les graphismes ne sont pas des chefs-d’œuvre mais possèdent un certain charme et nous proposent des planches fournies dans lesquelles évoluent des personnages expressifs et relativement charismatiques. Une suite enthousiasmante et très divertissante, donc.