L'histoire :
Mikako est une lycéenne à l'Académie artistique Yazawa qui rêve d'ouvrir une chaîne de boutiques de mode à son nom. Tsutomu, son ami d'enfance et voisin de palier, fréquente lui aussi le même lycée. Jusqu'à là inséparables, les choses se compliquent avec l'âge des premiers amours qui s 'approche à grands pas. Tsutomu a toujours plu aux filles, et c'est un choc pour Mikako que de découvrir que « Body-ko » a elle-aussi des vues sur son ami. Choc légitime quand on sait que « Body-ko » est le surnom donné par les lycéens à la dernière Miss Yazawa en hommage à son corps de rêve. Mais la pauvre Mikako n'est pas au bout de ses surprises : Tsutomu accepte de sortir avec « Body-ko », ce qui dévaste littéralement Mikako. Heureusement, le soutien de son amie Risa lui permet de garder le moral. Quant à Tsutomu, il fait la jalousie de ses copains Yûsuke et Nishino. C'est alors que Yûsuke commence à montrer de l'intérêt pour Mikako, ce qui ne plaît aucunement à Tsutomu. Yusûke invite alors Mikako à un parc d'attractions, mais le hasard aidant, le rendez-vous se transforme en double « date » avec Tsutomu et « Body-ko ». Dans cette situation inconfortable, Tsutomu va découvrir ses vrais sentiments pour Mikako et trouvera dans « Body-ko » une alliée jusqu'à là insoupçonnée. Ce ne sera pas de trop étant donné la tendance de Mikako à tout interpréter de travers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le manga qui a intronisé Ai Yazawa comme reine du Shôjo au Japon ! Le scénario utilise des idées classiques du genre : des amis d'enfance découvrent peu à peu que leurs sentiments mutuels sont plus que de l'amitié... Mais si l'idée de base est simple, elle est exploitée ici avec beaucoup de talent, grâce entre autres à des personnages au design soigné qui deviennent très vite attachants. L'humour est omniprésent et Ai Yazawa se permet même un peu d'autodérision par l'intermédiaire du personnage de la mère de l'héroïne, mangaka de shôjos populaires. Tout ce beau monde prend vie dans un univers bien construit et très détaillé. L'auteur fait particulièrement attention aux habits et accessoires des protagonistes, quoi de plus normal puisque Mikako est en 1ère année de stylisme ! Un autre point positif est l'utilisation plus que modérée des fonds fleuris et autres graphismes qu'on trouve en pléthore dans les shôjo. Quant aux décors, ils sont un peu vides mais jamais négligés. Gokinjo a donc tous les éléments pour retrouver en France un succès tel que celui connu au Japon.